maladie de Verneuil

Qu’est-ce que la maladie de Verneuil ?

Derrière la maladie de Verneuil ou hidrosadénite suppurative, se profile une affection dermatologique aux importantes implications physiques et psychologiques. Mais des solutions existent.

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Méconnue du grand public, la maladie de Verneuil constitue une pathologie dermatologique redoutée pour ses conséquences. Douloureuses pour le physique comme pour l’image dégradée de soi. Un calvaire vécu par les 4 % de la population concernés, avec un ratio de 3 femmes pour un homme. Petite éclaircie dans le tableau, la maladie tend à s’estomper à la ménopause.

La maladie de Verneuil, de quoi s’agit-il ?

Présente dans les manuels sous le nom d’hidrosadénite suppurative, la maladie de Verneuil (du nom du chirurgien à l’origine de sa description en 1854) constitue une pathologie dermatologique chronique évolutive. Une maladie à l’importance classée en trois stades. Le 1er concerne la présence de quelques nodules ciblés sur une partie du corps. Au stade 2, les lésions se montrent plus étendues avec une disparition possible également. Le stade 3 se définit par des lésions présentes en permanence. La plupart des patients ne dépassent généralement pas le stade 1, avec quelque 68% des cas.

Un déclenchement aux causes multiples

Les causes de cette maladie inflammatoire ne sont pas encore définitivement connues. Mais certains facteurs prédisposants sont avancés par la littérature médicale. Comme un dysfonctionnement hormonal qui survient dès la puberté pour disparaître spontanément à la ménopause. Parmi les autres facteurs déclenchants figurent une origine génétique et une prédisposition naturelle rencontrée par les personnes en surpoids et/ou fumeuses.

Quels sont les symptômes de la maladie de Verneuil ?

Fait marquant de cette pathologie, la maladie de Verneuil se caractérise par des symptômes douloureux et impressionnants. Avec des nodules, souvent purulents, qui apparaissent dans les plis du corps, comme l’aine, les aisselles, la raie fessière ou sous les seins. Mais aussi l’apparition de boutons, de furoncles et de plaques rouges. Outre la douleur physique générée par ces lésions, des répercussions psychologiques se montrent difficiles à vivre au quotidien. Avec des patients stigmatisés pour leurs lésions et la peur de contagion, non avérée. Des malades tentés par un repli social.

Quels sont les traitements possibles ?

Méconnue, la maladie de Verneuil l’est aussi dans le milieu médical, avec, parfois, une confusion réalisée avec d’autres maladies aux symptômes similaires. Comme le souligne le site louvainmedical.be, « le délai de diagnostic peut atteindre jusqu’à 12 ans ». Une pathologie qui requiert une approche multidisciplinaire. Un premier rendez-vous pris chez le médecin traitant permet de réaliser un examen clinique des nodules et de rechercher d’éventuels antécédents familiaux. Pour traiter les premiers stades de la maladie, un dermatologue va prescrire des antiseptiques et des antibiotiques. La possibilité d’un acte chirurgical n’est envisagée que pour traiter et retirer les nodules au stade 3 de la maladie (4% des cas). Une maladie pour laquelle la recherche scientifique envisage également de nouvelles pistes. « L’utilisation récente des traitements biologiques dans cette indication semble prometteuse », explique encore le site louvainmedical.be. Tout comme l’aide du diététicien pour réduire le risque de surpoids.
Note : cet article n’a pas vocation à remplacer un avis médical.

 

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