maladie de raynaud

Maladie de Raynaud, ou quand le froid menace vos doigts

Même si cette maladie n’a pas un nom très connu, elle n’en reste pas moins très présente au sein de la gent féminine. Et se montre plus sévère après 50 ans. Avec l’impression désagréable d’avoir les extrémités des doigts gelés. Mais de quoi s’agit-il en fait ? Et comment la soulager ? Fifty&Me y répond.

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Un mal généralement féminin

Avec les températures hivernales constatées, vous voilà peut-être avec les bouts des doigts douloureux, passant du blanc au mauve. Comme si vous les aviez plongés dans un bain prolongé d’eau glacée. Vous souffrez sans doute d’un mal baptisé maladie (ou phénomène) de Raynaud (du nom de son découvreur, en 1862). Et qui touche essentiellement les femmes. Hélas. Tout n’est pas connu à son sujet mais essayons d’en faire le tour.

D’où vient la maladie de Raynaud ?

Son histoire débute par l’explication de la réaction de notre corps au froid. Pour protéger nos organes sensibles, dont le coeur, nos artères se resserrent pour leur amener le plus de sang possible. Ce qui provoque cette impression de froid que nous ressentons habituellement aux extrémités. Un phénomène bien normal. Mais pour les patientes atteintes de la maladie de Raynaud, le système de régulation de la chaleur corporelle se montre beaucoup plus sensible. Avec comme conséquence un reflux brutal du sang et les phénomènes constatés et endurés : bouts des doigts blancs et douloureux. Dans le jargon médical, on parle d’acrocyanose.

Une maladie à deux visages

Généralement, la maladie de Raynaud touche une population féminine jeune, entre 15 et 30 ans. Ce que le corps médical qualifie de forme primitive de la maladie.

Une capillaroscopie permettra de déterminer si vous souffrez d’une maladie de Raynaud primitive ou plus sévère. Dans ce dernier cas, il s’agira d’une sclérodermie. Une forme rencontrée parmi la population féminine de plus de 50 ans. La peau des doigts s’épaissit et durcit tout en étant plus sensible encore au froid. Une maladie qu’il s’agira de faire surveiller par un angiologue en vue d’éviter de possibles complications (comme des doigts ou orteils déformés).

Comment y faire face ?

Précisons que la maladie ne se guérit pas avec des médicaments.
Face au froid, couvrez vos mains pour les maintenir à bonne température. Limitez aussi l’usage du tabac et de boissons caféinées, deux éléments à l’effet vasoconstricteur. Pour les cas sévères, les vasodilatateurs peuvent vous soulager. Il s’agit généralement d’inhibiteurs calciques (les plus efficaces) ou d’alpha-bloquants. Ces produits visent tous l’augmentation de l’ouverture des vaisseaux sanguins. Mais les médecins restent prudents face à leur utilisation. Du fait de leurs effets secondaires. Dont des maux de tête, des vertiges, des troubles cardiaques. Des vasodilatateurs auxquels on rajoute parfois d’autres médicaments destinés à augmenter leur efficacité, comme certains antidépresseurs (le fluoxétine notamment). Dans le pire des cas, quand la gangrène est annoncée, une hospitalisation doit être envisagée pour un suivi destiné à éviter l’amputation.


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