phubbing

Le phubbing ou l’impolitesse 2.0.

Si les smartphones et autres objets connectés nous rendent certains services, force est de constater leur interaction pas forcément positive avec nos relations sociales. Comme en témoigne le phubbing. La pratique répandue chez les cuistres. 

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Il fut un temps où les couples sortaient, accompagnés d’un chaperon. Aujourd’hui, à l’ère de notre société hyper connectée, il a pris la forme du smartphone, omniprésent. Y compris là où on ne l’attend pas. Comme sur la table du restaurant ou de cette charmante terrasse où vous passez un agréable moment en charmante compagnie. Avant cette maudite sonnerie idiote. Et le réflexe de votre partenaire de table de répondre devant vous. Le comble de la muflerie ? Certes, et au nom abscons : phubbing. De quoi s’agit-il ?

Qu’est-ce que le phubbing ?

Sous ce nom abscons se cache l’une des conséquences d’une société désormais moins reliée au contact social. Et plus articulée autour des objets connectés, devenus nos fidèles et encombrants compagnons de vie. Le phubbing n’est autre que la contraction entre deux mots anglais : phone (téléphoner) et snubbing (snober). Le phubber est donc une personne qui consulte son téléphone tout en snobant celle présente devant lui. Certains jugeront que ce souci n’a rien de comparable avec les problèmes majeurs rencontrés dans notre société. Certes, mais il s’ajoute à la longue liste de ces désagréments qui finissent par nous irriter par leur répétition.

Que montre la pratique du phubbing ?

Pratiqué tant par les femmes que les hommes, le phubbing symbolise à lui seul une caractéristique de notre époque : ce besoin de rester connecté en permanence. Pour ne rien rater de ce qui se déroule dans le monde devenu de plus en plus virtuel. Avec des conséquences délétères qui peuvent s’ensuivre. Avec le phubbing, vous montrez à votre vis-à-vis non seulement votre impolitesse, mais aussi qu’il compte moins que le contenu consulté sur l’écran du smartphone.
Avec le risque assuré de voir sombrer à terme une relation, une amitié. Pour celui qui consulte en permanence son smartphone, la pratique marque aussi un manque de satisfaction dans sa relation avec autrui. Un aspect sociologique amplement développé dans l’étude publiée par le très sérieux Journal of Applied Social Psychology. Soit, mais qui peut réellement se targuer de n’avoir jamais jeté un coup d’œil sur le téléphone posé à table ? Mea culpa.

Comment réagir sainement ?

Vous êtes attablée avec un partenaire au regard plus souvent plongé sur l’écran de son téléphone que sur vous. Quelle doit être votre attitude ? Tout dépend de la personne en face de vous. Face à votre N+1 ou un client important, la marge de manœuvre reste limitée. S’il s’agit d’un ami ou d’un proche, l’humour reste une meilleure approche que les reproches et l’envie de fracasser le téléphone contre le mur. L’idéal est d’amorcer le rendez-vous par l’engagement mutuel de mettre les téléphones en mode silencieux. Pour garantir le plaisir d’une bonne conversation les yeux dans les yeux. Et plus si affinités.


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