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Comment cesser de ruminer avant de dormir

Quand on a un quotidien chargé, le coucher s’accompagne parfois de pensées négatives, propres à troubler le sommeil. Quelques astuces peuvent les neutraliser et empêcher de ruminer, de ressasser ses problèmes.

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Une mauvaise journée, une formation difficile, un souci personnel. Autant de sources de stress transformées en cogitation au moment de rejoindre les bras de Morphée. Avec des difficultés d’endormissement. Pire, ces pensées négatives peuvent accompagner un réveil nocturne et ruiner la nuit pour de bon. Bonne nouvelle, des solutions existent pour cesser de ruminer et retrouver l’apaisement nécessaire.

Pourquoi ruminer avant de dormir est-il fréquent ?

Si les ruminements se présentent plus volontiers le soir au moment du coucher, la raison est simple à expliquer : à ce moment de la journée, l’esprit est libéré de tout autre sujet d’attention. « Ce qui n’est pas le cas durant la journée où l’esprit est stimulé, surchargé, par toutes les tâches professionnelles ou familiales à gérer. Les soucis restent présents, mais sont placés en arrière-plan. La nuit, par contre, l’esprit est pleinement libéré des stimuli diurnes, donc plus enclin à ruminer les problèmes de la journée », explique Sandra Rollins, psy.

Pourquoi est-il important de réagir ?

Souvent déjà perturbé par les effets de la ménopause, le sommeil est essentiel à la bonne santé et à une bonne qualité de vie. Ruminer dans son lit va encore davantage le troubler. Une réaction s’impose car ressasser ses soucis se révèle inutile et énergivore. Un trouble aux effets délétères avérés, puisqu’il est prouvé que les personnes anxieuses ont de 7 à 10 fois (inserm.fr) plus de risque de souffrir d’insomnie chronique. Ruminer ses soucis et réfléchir à la façon de les résoudre va déclencher un état de stress qui va mettre le cerveau en état d’alerte et maintenir le corps éveillé. Comme pour faire face à une menace possible. Cet état de stress va ainsi augmenter la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress. Une exposition prolongée à cette hormone peut notamment conduire à une prise de poids ou un état de confusion mentale.
 Sans réaction, cette rumination mentale peut conduire à terme à de la dépression.

Se distraire et… s’endormir

Mettre fin aux ruminations nocturnes passe par un objectif à atteindre : faire baisser le taux de cortisol, cette hormone liée au stress et libérée par nos pensées négatives. Cela induit une routine à mettre en place entre la journée de travail et la soirée. Les soucis, on les laisse au bureau. Se relaxer passe par des exercices de respiration ou de méditation. Pour évacuer la tension accumulée la journée et baisser le rythme cardiaque. 
« Une méthode efficace pour se calmer consiste à focaliser son attention sur ce moment heureux vécu dans la journée. Un avis agréable reçu au bureau, un bon moment passé avec les enfants. Qu’importe, pourvu que l’esprit se concentre sur quelque chose de positif, pour le distraire. L’imagerie mentale, autre solution, consiste à focaliser son esprit sur un décor apaisant créé de toutes pièces. Comme ce paysage féerique imaginaire dans lequel laisser son esprit vagabonder », explique Sandra Rollins. Une forme de rééducation mentale qui peut être accompagnée des conseils traditionnels pour se détendre au moment de se coucher. Comme éviter l’alcool le soir, se priver au moins une heure avant d’aller au lit de tous les écrans ou placer dans la chambre des plantes du bonheur, comme le jasmin à l’effet antidépresseur.

 

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