Estelle Lefébure (1) : « Vieillir, c’est grandir »

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Saine, sportive, solaire, passionnée de bien-être, l’ancien top model aborde la cinquantaine avec sérénité, les pieds bien ancrés dans le sol et la tête près du ciel, guidée par une quête de sagesse. Elle nous transmet son mode de vie au naturel dans un 2e livre, Orahe. Rencontre.

 Par Isabelle Blandiaux

Life magazine
Le visage à peine fardé d’un peu de mascara parce qu’elle a plusieurs émissions télé à enregistrer en ce jour de promotion de son livre à Bruxelles, Estelle Lefébure reste fidèle à l’image qu’on a toujours eue d’elle, sous le glamour et la sophistication de certaines photos : celle d’une femme hyper naturelle. « C’est exceptionnel que je sois maquillée. Je n’aime pas avoir quoi que ce soit sur la peau, je préfère la sentir respirer », confesse-t-elle en compagnie de son fils de 5 ans et demi, Giuliano. Au moment de célébrer ses 50 ans, elle publie un deuxième ouvrage dédié au bien-être, sous le titre générique Orahe, signifiant la santé par les rames en maori. Un titre éloquent pour cette instructrice de stand up paddle. De naturel, il est bien question dans cette Méthode anti-âge où alternent exercices physiques et postures de yoga, recettes et astuces nutritionnelles, phrases de sagesse, conseils antistress, de respiration, de méditation, avis d’un naturopathe…

Comment ce livre est-il né ?

L’éditeur Guillaume Robert, chez Flammarion, m’a contactée après avoir vu les infos que je partageais sur mon blog et sur Instagram : des recettes saines que je fais à la maison par exemple. Il ne voulait pas un livre de recettes mais présenter ma méthode globale Orahe, basée sur les trois axes essentielsdu bien-être selon les Grecs : être, manger et bouger. Elle s’appuie sur le mode de vie que j’ai depuis de longues années. On a publié un premier ouvrage qui a très bien marché, donc on en a écrit un deuxième.

 Pourquoi l’appelez-vous Ma méthode anti-âge ?

Plus on fait attention à son corps à l’intérieur, à ses organes, plus on est en bonne santé et plus on peut évidemment espérer une certaine longévité. Restons en bonne santé le plus longtemps possible pour vivre le plus longtemps possible. J’ai axé le livre sur les cinq saisons selon la médecine chinoise (printemps, été, été indien, automne et hiver) avec un focus sur un organe par saison.

Se faire du bien à l’intérieur, physiquement et spirituellement, cela se voit à l’extérieur : cette conception holistique vous intéresse de longue date ?

Oui, depuis pas mal d’années. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont beaucoup appris parce que c’est très long pour connaître son corps complètement. Et il y a toujours une évolution, la science découvre de nouvelles choses sans arrêt. Je reste avide d’en apprendre plus au contact de médecins, nutritionnistes, biochimistes, naturopathes. J’assiste à des conférences. J’avais envie de partager mes découvertes et mes apprentissages.


Vous avez eu 50 ans le 11 mai. Comment abordez-vous cette étape de vie ?

Tout le monde autour de moi en fait un truc pas possible, moi je ne vois pas la différence par rapport à 49 ou 51 ans ! Ce n’est pas un anniversaire clé à mes yeux. J’ai appris beaucoup de choses cette année et j’espère en apprendre beaucoup d’autres l’année qui suit. Vieillir, c’est grandir. S’élever. On a toute une vie pour apprendre à se connaître. J’en suis à un certain stade mais j’espère que mon chemin sera encore riche et long.

Votre livre invite à savourer le temps qui passe. Mais tout le monde n’y parvient pas toujours…

C’est une question de vouloir, de philosophie, d’apprendre à le faire. Ce n’est pas nécessairement une question d’argent ou de vie sociale. On est tous faits de la même manière. Ce livre est là pour ça, pour ouvrir l’esprit. J’y donne des clés, libre à chacun de les prendre dans l’ordre souhaité et au rythme voulu. Mais l’idée, c’est de commencer à goûter à ce bien-être. Au présent. Vivre dans le passé, c’est négatif.

Accepter le temps qui passe, pour un top model qui vit dans un métier d’images, c’est encore plus compliqué que pour les autres ?

Un mannequin pourrait avoir plus de mal à accepter ce changement inéluctable, c’est vrai. Mais il faut évoluer, grandir spirituellement, ne pas se focaliser uniquement sur le physique.

Cela a été évident pour vous ?

Oui, c’était peut-être dans mon caractère à la base. J’ai les pieds sur terre, c’est une question d’éducation. Je reste connectée à mes racines. J’ai toujours privilégié ma famille malgré un métier très prenant et grisant.


Estelle Lefébure, Orahe – Ma méthode anti-âge. Editions Flammarion.

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