syndrome de l'infirmière

Êtes-vous atteinte par le syndrome de l’infirmière ?

Un besoin constant de résoudre les problèmes du partenaire, quitte à s’oublier. Et si vous étiez concernée par le syndrome de l’infirmière ?

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Dans tout cercle amical se retrouve (presque) toujours une amie qui semble toujours choisir des partenaires à problèmes. Un comportement jugé comme altruiste, généralement féminin, mais que les spécialistes qualifient de syndrome de l’infirmière.

Le syndrome de l’infirmière, de quoi s’agit-il ?

Un comportement défini par les psys comme un besoin excessif d’aider l’autre. Ce partenaire dont les problèmes attirent immanquablement la personne atteinte par ce syndrome. Et qui tend à faire passer son existence et ses propres soucis au second plan. La femme concernée recherche bien souvent des relations avec des hommes en détresse sentimentale ou professionnelle.

Aux origines du syndrome

Où chercher pour trouver les racines de ce syndrome peu médiatisé ? « Le syndrome de l’infirmière possède plusieurs origines possibles. La plus fréquemment rencontrée concerne le milieu familial. Avec une femme qui n’a pas connu l’enfance normale d’une enfant. Avec l’obligation de prendre en main une partie de la famille, comme une maman de substitution. Avec le passage au stade adulte plus rapide, pour protéger et s’occuper des autres membres de la famille. C’est ce qui explique pourquoi ce syndrome concerne principalement la gent féminine» explique Sandra Rollins, psy.
Un comportement souvent reproduit à l’âge adulte, la personne atteinte par ce syndrome va continuer à s’occuper des autres. Et rechercher des partenaires dans le besoin. « Pour se donner l’illusion de son importance dans le bonheur des autres. Ce besoin de protéger et d’aider son prochain, ou son partenaire, sur le plan psychologique comme matériel» ajoute Sandra Rollins.

Quelles solutions apporter ?

« Face à ce syndrome qui n’est pas une pathologie mais bien un comportement, le souhait de changement doit venir de la femme concernée. Qui doit prendre conscience que son envie d’aider l’autre se fait au détriment de son propre bien -être. Voire de sa sécurité, à la fois physique et matérielle. Car bien souvent ce type de femme attire des hommes qui devinent la faiblesse sous-jacente et en profitent. Je conseille fréquemment d’entamer une thérapie comportementale. Pour enrayer ce processus qui pousse ces femmes à rechercher encore et encore le même type de relation. Et dans laquelle elles pensent avoir l’ascendant. Mais en faisant erreur. Car il est peu probable qu’elles puissent changer seules le comportement des autres, comme de l’alcoolisme par exemple » explique Sandra Rollins. Et les conséquences peuvent être sérieuses. « Comme le fait de passer à côté de sa vie et de ses propres désirs, reniés. Un besoin de ‘sauver’ l’autre qui passe parfois, voire souvent, par la volonté de reconnaissance des actes. Et si la reconnaissance ne vient pas, cela peut déclencher des phases de détresse, voire de colère » ajoute la spécialiste.
Alors, que faire pour s’en sortir ? « Suivre une thérapie ciblée sur soi. Pour reprendre davantage confiance en soi et accepter le lâcher-prise pour ne plus vouloir sauver le monde seule. Et mieux choisir ses partenaires pour construire une relation plus constructive et positive. » conclut Sandra Rollins.


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