Dans la vie où rien n’est jamais gravé dans le marbre, tout changement peut être vécu comme une source de stress et d’angoisse. C’est la métathésiophobie. Au cours de son existence, on doit parfois changer de job, de compagnon, de domicile… Autant de sources de stress parfois difficile à gérer à la cinquantaine, quand il faut se réinventer.
La métathésiophobie, de quoi s’agit-il ?
Derrière cette peur du changement se cache une phobie, la métathésiophobie. Définie comme une peur irrationnelle déclenchée par l’inconnu et tous les éléments qui s’écartent de ce qui est prévisible. Cette phobie devient un problème quand ses effets nuisent au bien-être et à la résilience. Une métathésiophobie caractérisée par un état d’esprit négatif, de grandes difficultés à gérer ses émotions et, enfin, une incapacité d’adaptation au changement.
La peur, si difficile à gérer
« La peur constitue un sentiment naturel pour l’être humain. Elle se montre saine, comme un garde-fou face à des décisions que l’on pourrait prendre à tort. Voilà pour le côté pile. Côté face, elle peut aussi constituer un obstacle majeur, difficile à surmonter. Une réaction parfois, voire souvent, déclenchée par le souvenir de mauvaises expériences vécues dans le passé », explique Sonia Mollens, coach de vie. Une phobie qui peut avoir des effets délétères sur certains projets personnels, mais aussi sur des thérapies entreprises pour changer de vie, voire sur les relations sentimentales.
Êtes-vous métathésiophobe ?
Les personnes atteintes de métathésiophobie se caractérisent par certains éléments caractéristiques :
- Une peur extrême d’échouer
- La crainte de l’inconnu
- L’impossibilité de lâcher-prise
- La peur de l’instabilité née du changement
- La crainte de perdre le contrôle de sa vie
- La peur des risques potentiels de la décision prise
Apprendre à surmonter la métathésiophobie
Une vie figée n’existe pas. Il y a toujours un changement à vivre au quotidien. Autant l’accepter et apprendre à le gérer. Changer de carrière, déménager, vouloir être plus heureux en amour, c’est cela la vie. Mais comment gérer cette peur sise au cœur de la métathésiophobie ? Sonia Mollens répond : « Je conseille souvent de ne pas voir la peur comme une ennemie mais, au contraire, comme une alliée. Cette peur, que signifie-t-elle au fond ? Un signal d’alerte, né dans le cerveau face à une nouvelle situation. Parfois prévue ou pas. Cette peur, il faut juste l’apprivoiser. » Comment ? « Par un face-à-face avec soi-même. Concrétisé par la mise à plat de questions dont les réponses, rassemblées, vont neutraliser cette peur régulièrement accompagnée d’angoisses. » Ces questions, pourquoi ne pas les écrire, pour avoir une vue d’ensemble et y répondre une par une ? Ce changement qui se présente, vais-je l’accepter ou pas ? Que va-t-il me rapporter de positif ? Quelles sont les options qui se présentent à moi ? Pourquoi ce changement me fait-il peur ? « Une bonne idée que celle de laisser vagabonder son esprit avec une liste de tous les défis qui passent par la tête et liés à ce changement. Une bonne façon de réduire son stress et de prendre ce changement à bras le corps pour profiter de ses bienfaits », explique Sonia Mollens.
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