profiter de son célibat

L’art islandais de profiter de son célibat

L’Eingledi est un mot et un concept venu d’Islande, qui signifie « profiter de son célibat » sans aucune pression. Vivre pleinement en solo, tirer le maximum de la situation, qu’importe le regard des autres.

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Si les clichés s’effacent les uns après les autres, l’un d’entre eux semble indéboulonnable. Celui lié au célibat, trop souvent considéré comme un échec par une société qui survalorise le couple. Et si l’on prenait, une fois de plus, exemple sur nos voisins du Nord ? Après le Koselig, le Hygge, la Fika, voici l’Eingledi. Un concept inventé par les pays nordiques pour profiter de sa liberté personnelle. Et ne plus voir le célibat comme un poids trop lourd à supporter.

Profiter de son célibat sans culpabiliser

L’Eingledi est un phénomène né en Islande, troisième pays (derrière la Finlande et le Danemark) classé en 2022 parmi les pays où l’on vit le plus heureux. Un terme abscons, peu connu chez nous, axé sur le bien-être, et que l’on peut traduire par « le bonheur d’être un » ou par « solitude parfaite ». Le concept vise à accepter et profiter de son célibat. Un statut assimilé dans les pays nordiques à une fenêtre ouverte sur le bonheur. Pour profiter de soi et de cette liberté d’agir. Pour qu’être seul ne soit plus un moment vécu avec embarras et vu de façon négative.
Vivre cette philosophie du bonheur permet aussi aux célibataires d’apporter la réponse idéale à cette fameuse question, souvent assénée comme un reproche et reçue comme une gifle : « Alors, quand vas-tu te caser ? ».

Quand le célibat rend heureux

« Avec l’Eingledi, il ne s’agit nullement de critiquer la notion de couple, pas du tout. Mais plutôt de mettre en avant le plaisir que peut ressentir un célibataire. Un plaisir fort mal compris par les couples, parfois avec une pointe de jalousie », explique Martine Jonas, psy spécialiste des relations de couple. Quels conseils pourrait-on donner à un célibataire pour bien vivre son statut ? « Être seul ne peut, ne doit pas être synonyme de solitude et d’idées noires. Que du contraire. L’Eingledi permet au célibataire de savourer la possibilité de s’adonner à ce qui lui fait plaisir. Une posture de plus en plus adoptée par les femmes, qui trouvent en elle une alliée pour contrer ce « single shaming », cette humiliation des célibataires, dont souffre souvent une grande partie de la gent féminine. »
Pas Anaïs, 54 ans, divorcée, qui a décidé de centrer sa quête de bonheur sur sa personne. L’Eingledi, elle le pratique depuis le début de son célibat, sans connaître son existence. « Qu’importe le regard des autres sur mon mode de vie. Je suis heureuse, du moins j’ai l’impression de l’être. Ma liberté est totale. Celle de rentrer quand je veux, de rencontrer des partenaires selon mes envies, de passer du temps dans ma famille sans devoir le partager avec une belle-famille. Le temps, je le maîtrise selon mes envies. Mon bonheur m’appartient, et je le façonne au quotidien. Bien loin du syndrome de Bridget Jones. »

 

Photo Shutterstock.


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