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Le shifting, ce rêve éveillé pour échapper au quotidien

Initialement pratiqué par les ados, le shifting a franchi les barrières générationnelles et connaît un succès croissant. Une façon de s’évader dans un monde imaginaire. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Et quels sont ses bienfaits ?

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Le Covid, les factures énergétiques, les soucis familiaux ou professionnels… Les motifs de stress ne manquent pas dans le quotidien de la femme active. Si chacun dispose de son propre échappatoire pour se blinder, le shifting permet d’atteindre aisément un monde plus apaisé. Sans médicaments ou thérapies contraignantes.

Le shifting en bref

Dérivée du verbe to shift (se déplacer), la pratique du reality shifting, ou shifting, nous vient des Etats-Unis. Elle consiste à changer de réalité uniquement par la pensée et son imagination. Pour trouver l’apaisement et s’évader d’un quotidien jugé trop pénible ou sans relief. Le shifting, très présent parmi la communauté TikTok, n’est pas réellement de la méditation, même si la pratique s’en rapproche. Il s’agit davantage d’une sorte de lâcher-prise de son cerveau exercée par les « shifters ». Contrairement au côté aléatoire du rêve, le shifter décide de l’environnement recherché. Il rédige un script avec un monde imaginé par ses désirs. Ou emprunté à celui des séries ou du cinéma. Et dans lequel la personne se réfugie en cas de besoin. Selon les forums spécialisés, le shifting serait davantage pratiqué par la gent féminine.

Les bienfaits recherchés

Pour beaucoup d’adeptes du shifting, le but à atteindre consiste à se déconnecter complètement du monde réel (current reality dans le jargon). Le shifting peut donc se voir comme un fusible salvateur. Il permet de se réfugier dans un cocon, une réalité désirée (ou desired reality). Pour faire face à un moment de déprime ou quand la journée n’a pas été bénéfique. Certaines personnes y trouvent aussi une façon d’échapper à la solitude ou de reprendre confiance en elles. Contrairement à la spontanéité du rêve, le shifting laisse un ressenti plus réaliste et durable. Et qu’il est possible de retrouver séance après séance.

Et en pratique ?

La technique généralement employée par les shifters consiste à se coucher sur le dos. Sur une surface apaisante, comme un lit, un sofa ou du gazon. Puis à fermer les yeux, pour lâcher-prise, et s’imaginer dans un train qui vous emmène vers l’univers recherché et décrit au préalable dans un script, un terme utilisé pour décrire un scénario. Un shifting réussi s’accompagne généralement de divers symptômes comme des flashes blancs, l’impression de se détacher de son corps. Le shifter reste conscient et décide lui-même de l’arrêt de ce « moment d’évasion ». Une séance à la durée comprise entre 10 à 15 minutes. Une pratique jugée efficace par ses adeptes, mais qui se doit d’être pratiquée avec modération. Elle doit rester ponctuelle. Au risque de rester déconnecté en permanence de la réalité. Ses détracteurs dénoncent l’absence de réponse apportée à un problème psychologique. De fait, en cas de symptômes dépressifs, le shifting ne peut servir de thérapie. Un avis médical restera recommandé.


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