effet Golem

L’effet Golem, cette prophétie négative pour l’estime de soi

Pour une personne peu confiante en ses capacités, toute remarque négative peut entacher l’image qu’elle a d’elle-même. Et si les critiques se répètent comme dans l’effet Golem, cela peut déteindre négativement sur la personne visée. Que ce soit au travail ou dans la sphère privée.

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« Je suis ce que tu penses » aurait pu dire Descartes à propos de l’effet Golem. Un comportement présent dans le cercle amoureux et professionnel et capable de façonner négativement la façon de penser et d’agir.

L’effet Golem, qu’est-ce que c’est ?

Peu connu du grand public, l’effet Golem se définit comme un concept toxique dans lequel une personne exerce une influence négative sur une autre par la critique de ses capacités et/ou de ses actes. « Un effet Golem d’autant plus néfaste et puissant que l’individu qui le met en place a conscience de l’importance de son avis sur la personne qui subit ce comportement. Cela peut-être le compagnon ou un chef de service », souligne Sophie Renoir, coach de vie. Cette approche négative finira par déteindre sur la personne ciblée. De façon consciente ou pas, elle va croire à ces reproches, les accepter. Comme pour donner raison à  leur auteur, non sans conséquences sur sa vie amoureuse ou professionnelle.

Des implications importantes

Répétées, ces critiques et attaques personnelles peuvent affaiblir voire détruire la confiance qu’une personne a en elle. Avec des conséquences concrètes dont il sera bien difficile de se débarrasser ensuite. Un supérieur hiérarchique qui ne cesse de critiquer la qualité du travail ou le rendement, et voilà que le salarié risque de perdre le contrôle sur son travail. Au point de lui donner raison avec une productivité et une prise d’initiatives conformes aux reproches. Même principe dans une vie de couple où le partenaire critique en permanence les tâches du quotidien ou met en doute les sentiments existants. « Cet effet Golem se concrétisera souvent par l’acceptation des critiques subies : si on me fait des reproches, c’est sans doute la vérité puisqu’ils viennent de mon chef ou de mon conjoint. La réaction d’autoflagellation est à éviter, le sursaut d’orgueil étant par contre salutaire », explique la coach.

Quelle réaction adopter ?

Face aux reproches, comment réagir ? La première réaction consiste à récolter un avis auprès d’amies ou de proches, pour savoir s’ils sont réels ou pas. Si leurs réponses se révèlent négatives, les choses sont simples : ce que l’on vous reproche n’existe que dans l’esprit de l’auteur de l’effet Golem. 
Dans le milieu professionnel, il convient d’informer soit son N+1, soit le DRH si le souci est lié à son supérieur hiérarchique. Dans tous les cas, subir sans réagir ne sera jamais la bonne solution pour sortir de ce cercle vicieux. Que faire ? Essayer de changer de service voire quitter la société. Et si l’effet Golem se déclenche au sein du couple ? « Comme il est probable que cette campagne de rabaissement soit le fait d’un partenaire au profil narcissique, et qui ne changera donc jamais, la solution sera identique. Rompre et s’éloigner, pour le bien-être psychique », explique Sophie Renoir. 
Mais dans certains cas, l’auteur de la situation n’a pas toujours conscience de la gravité de ses paroles. Et une conversation peut, parfois, suffire à rétablir la situation. Par le rappel des effets provoqués, par la preuve apportée de la fausseté de son jugement sur vous. Une mise à plat destinée à rétablir l’équilibre. Et si son succès n’est pas garanti, l’erreur serait de ne pas la tenter.

 

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