adulescent

Les quincados, ces nouveaux jeunes avec de l’expérience

Nés entre les années 60 et 70, les quincados ont une particularité bien à eux : ils assument leur âge, mais ne veulent pas se comporter comme s’ils étaient vieux. Plus proches des jeunes trentenaires que des seniors, les quincados dévorent la vie. Zoom sur un nouveau phénomène de société.

Reading Time: 3 minutes

Qui sont vraiment ces quincados?

Ils suivent la mode et sont toujours partants pour faire la fête ou un city trip entre amis… On les reconnaît entre mille, ces nouveaux quinquagénaires qui échappent volontairement à la vieillesse. De jeunes quinquas bien dans leur corps et dans leur tête ! Apparu en 2013, le terme « quincados » est aujourd’hui un phénomène de société qui grandit à vue d’oeil. Et pas que démographiquement parlant. Parce qu’ils sont de plus en plus nombreux les 50+… qui refusent de vivre leur avancée en âge comme leurs parents. Les quincados, eux, inventent une autre façon de prendre de l’âge sans vieillir. Antoine De Caunes ou Claire Chazal sont loin d’être des exceptions…

Plus qu’une tendance, c’est une nouvelle façon de vivre. Mais comment ce mouvement s’est il propagé ? Grâce à l’allongement de l’espérance de vie ? Certainement, mais aussi grâce à une prise de conscience : à 50 ans, on a encore la vie devant nous. Peu importe demain. Avoir 50 ans aujourd’hui ne ressemble en rien au même âge dans les années 30. Le trop souvent redouté cap des 50 ans pourrait-il se comparer à un  électrochoc qui remet les pendules à l’heure ?  On ne parlait dès lors plus de crise de milieu de vie, mais bien de (re)naissance.

Les quincados ne sont pas des adulescents 

« Les quincados ne jouent pas aux jeunes, » explique le sociologue Serge Guérin. « Ils ne se complaisent pas dans une adolescence superficielle. Ils ne regardent pas du tout vers le passé en refusant de grandir. Ce ne sont pas des faux jeunes. D’ailleurs en ville, ils se distinguent : les faux jeunes prennent la trottinette et le quincados, le vélo. Ils savent qu’ils sont adultes : ils sont parents, ils connaissent leurs responsabilités. » En résumé, le quincado ne veut pas forcément de l’image de cet âge qu’on lui propose. A 50 ans, il ne veut pas se comporter comme un pré-retraité !

« Comme le quincado n’est pas un faux jeune, c’est quelqu’un qui se dit qu’il a un capital à maintenir pour les trente ans qui viennent. En terme intellectuel (formation etc….) et en terme physique (régime, bio, marathon) avec le plaisir parfois de le faire avec ses propres enfants. Certains même disent qu’ils sont en meilleure forme qu’à 30 ou 40 ans parce qu’à cet âge-là, le sport c’était surtout à la télé en s’ouvrant une bière. » poursuit Serge Guérin.

Vivre et avoir vécu

« On aurait pu appeler les quincados « la génération rebond ». En effet, à cet âge, le quinqua s’est déjà pris une « claque » dans les gencives à titre personnel, familial, ou professionnel. » souligne Serge Guérin. « Ils réinventent la suite de leur vie sans nier la première partie. Ils se disent : « j’ai coché toutes les cases : j’ai fait des études, j’ai élevé des enfants, j’ai remboursé des emprunts… Et maintenant, j’ai envie d’avoir un cursus à moi. Je refais une formation… » Et ils vont créer une pâtisserie, une librairie… »

En bonne forme, avec plus de moyens et de temps libre (avec la retraite ou le départ des enfants), les quinquagénaires de 2019 s’offre une seconde jeunesse, la maturité en plus ! Sans nul doute, ces quincados sont de nouveaux modèles pour notre génération… et celles à venir ! 

Jamais la catégorie des 45-60 ans n’a été aussi présente et nombreuse  ! Jamais, non plus, cette tranche de population n’a été aussi jeune dans sa tête et dans son corps. Jamais les quinquagénaires n’ont été comme aujourd’hui des porteurs de changement, des révolutionnaires du quotidien, des lanceurs de tendances… pour la première fois dans l’histoire de nos sociétés modernes, les plus de 50 ans écrivent leur avenir, sont auteurs de leur vie et donnent des leçons de jeunesse à leurs cadets.

 

 


© Fiftyandme 2024