body shaming

Réagir face au body shaming

Le corps idéal existe, c’est celui qu’on a et qu’on accepte. Celui qui permet de vivre et de se mouvoir. Pas pour les harceleurs adeptes du body shaming, qui stigmatisent les personnes qu’ils jugent trop maigres ou trop grosses.

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Pour une femme, être victime de critiques formulées quant à son physique est très courant sur les réseaux sociaux. Une stigmatisation qui porte le nom de body shaming. Quels réflexes adopter pour y faire face ? Explications.

Le body shaming, de quoi s’agit-il ?

Sous cet anglicisme de body shaming, ou honte de son corps, se profile un phénomène qui a trouvé un terreau fertile sur les réseaux sociaux : la critique humiliante et répétitive du physique avec le poids comme critère. 
Des attaques violentes menées sous couvert de l’anonymat par les internautes. Une forme de harcèlement qui toucherait quelque 30% des femmes. Et subie également dans la sphère privée et dans le milieu professionnel.
 Si cela ne console certainement pas les victimes de ce phénomène social, le body shaming n’épargne pas les stars, observées et critiquées en permanence elles aussi. Que l’on pense à Louane, Selena Gomez, Amel Bent, Adele ou même Céline Dion, amaigrie par sa maladie. 
Si ce phénomène cible essentiellement la gent féminine, les hommes ne sont pas épargnés pour autant. Comme l’acteur Chris Pratt (Jurassic World) jugé bien trop maigre dans les médias après avoir suivi un régime.

Des effets délétères à ne pas négliger

Ce body shaming peut sembler futile aux yeux de certains, comme un problème mineur. Mais il n’en est rien. « Cette forme de violence intervient certainement dans la perte de confiance en soi que peuvent ressentir certaines femmes. Des femmes parfois déjà en proie aux conséquences d’une ménopause riche en effets négatifs. Ce body shaming peut dégrader profondément et durablement l’image que l’on a de son physique. Un rapport au corps négatif aux nombreuses ramifications », explique Sophie Renoir, coach de vie. Ces critiques successives, cruelles, peuvent en effet engendrer des blocages, sexuels notamment, ou des comportements négatifs comme la boulimie ou l’anorexie. De bien mauvaises réactions adoptées pour répondre à ces critiques liées au physique.

Quelles attitudes adopter pour se libérer du body shaming ?

Face à ce harcèlement, certaines femmes vont faire le gros dos et subir, sans réagir. D’autres vont limiter leur exposition sur les réseaux sociaux avec l’absence de publication de photos personnelles. Mais si les réseaux sociaux peuvent offrir le pire dans le comportement humain, ils peuvent aussi offrir le meilleur. Comme ce courant du body positive, né, lui aussi, aux États-Unis. Soit l’exact contraire du body shaming. Ce mouvement incite les femmes, harcelées ou pas, à aimer leurs corps, leurs formes. Sans prendre en compte l’avis des autres. Et à se montrer bien plus indulgentes face aux diktats imposés en ligne. Chaque corps, féminin comme masculin, est différent, et accepter cela constitue une richesse à partager. Comme l’a fait l’animatrice Flavie Flament en publiant fièrement sur Instagram une photo de ses fesses (« des fesses de joie, des fesses de vie ») pour répondre aux critiques de body shaming subies de la part de cuistres. Sans aller jusqu’à cette extrémité, « réagir avec l’acceptation de son corps, peut-être marqué par l’âge, constitue la meilleure des solutions à adopter comme moyen de défense », conclut Sophie Renoir.

 

Photo Shutterstock.


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