bigorexie

Souffrez-vous de bigorexie ?

Il y a celles qui détestent tout effort physique et d’autres qui ne peuvent passer une journée sans la pratique du sport, jusqu’à l’excès. C’est ce qu’on appelle la bigorexie. Où vous situez-vous ?

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Vous appréciez les sports d’endurance comme le running ou le cyclisme ? Très bien, mais attention à ne pas tomber dans l’excès et verser dans la bigorexie. Un trouble méconnu mais pas rare chez les sportifs.

La bigorexie, de quoi s’agit-il ?

Dans la série des troubles aux noms abscons, la bigorexie n’est pas le plus médiatisé. Et pour cause, il reste peu remarquable au quotidien. La bigorexie se définir comme une dépendance extrême au sport en vue d’obtenir des gratifications immédiates. L’activité sportive ne devient plus un facteur d’épanouissement ou de plaisir mais une obsession. Une personne bigorexique va axer son existence autour du sport. Quant aux causes de ce trouble, elles ne sont pas définitivement déterminées. Des études parlent d’un dérèglement de la production d’endorphines et de dopamine, ces hormones du plaisir produites par l’activité sportive. Elles pourraient créer une certaine forme de dépendance. Une autre explication, complémentaire, pourrait concerner l’image que l’on veut montrer de soi, par imitation de ces corps (trop) parfaits présents dans la publicité.
In fine, la bigorexie toucherait environ 15% des sportifs selon l’OMS.

Les symptômes de la bigorexie

Difficile pour un œil non exercé de détecter une personne bigorexique, même si certains gestes peuvent la trahir. Le coach sportif David Moens détaille les symptômes qui peuvent marquer la présence d’un trouble bigorexique : « Le sportif ou la sportive s’isole le plus souvent, pour s’immerger totalement dans sa discipline. Il reste longtemps dans la salle et se donne à fond. Parfois dans la souffrance. J’en vois parfois, de ces personnes. Toute remarque de ma part génère bien souvent de l’irritation. Ces personnes viennent tous les jours pour obtenir leur dose de sport. Parfois dans la souffrance. »

Quels sont les risques de la bigorexie ?

Une activité sportive trop intensive dépasse le simple fait de perdre du temps à consacrer à d’autres tâches. Comme l’explique David Moens : « Si le sport est essentiel, autant pour le corps que pour l’esprit, dépasser la limite raisonnable ne peut qu’engendrer des soucis sérieux. Sans citer toutes les pathologies possibles, parlons des risques liés à des infarctus, des tendinites ou des déchirures musculaires voire tout simplement un épuisement généralisé qui peut même mettre en péril la vie professionnelle et personnelle. La bigorexie devient réellement dangereuse quand le sportif n’écoute plus son corps et les signaux d’alerte. » Une addiction aux conséquences psychologiques potentielles tout aussi gravissimes. Comme de la dépression ou la prise de produits anabolisants. »

Comment gérer le trouble ?

Une première étape consiste à se rendre compte de sa dépendance, ce qui n’est pas toujours aisé quand il s’agit d’addiction. Si le sportif accepte de l’aide, elle peut se concrétiser par de l’écoute et/ou la mise en place d’une thérapie cognitive et comportementale avec un spécialiste du sport ou un psychologue. Un arrêt ou une réduction de l’activité physique peut permettre de prendre le recul nécessaire pour retrouver un équilibre de vie.

 

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