Nos appareils connectés peuvent donner l’impression d’avoir le monde et nos proches à notre portée en permanence. Pour se former une famille élargie. Mais quand, hasard de la vie, surviennent des moments de solitude, il peut se créer une forme de peur, celle d’être seul.e avec soi-même, également appelée « autophobie« . Heureusement, des solutions existent pour retrouver l’apaisement.
L’autophobie en bref
Située haut dans le classement des phobies les plus courantes, l’autophobie est souvent tue dans cette société où l’instinct grégaire est porté aux nues. Avouer d’être seul et d’en avoir peur n’est pas très bien vu. L’autophobie provient du grec, avec auto (« soi-même ») et phobie (« peur irrationnelle »). La personne autophobe a donc peur de la solitude et d’être confrontée à elle-même.
La solitude peut devenir source de souffrance quand elle dure et s’accompagne d’un sentiment d’isolement.
Quelles sont les causes possibles ?
« L’autophobie résulte généralement de plusieurs causes possibles, mais toutes liées à un sentiment d’abandon. Un décès d’un parent survenu dans l’enfance mais aussi un abandon ressenti après une séparation vécue au sein du couple. Se retrouver seul.e après un divorce peut être une situation traumatisante, violente à vivre », explique Sophie Renoir, coach de vie.
La récente crise du Covid et l’obligation de confinement et de télétravail a pu déclencher aussi chez certaines personnes plus fragiles une forme de peur panique d’être seul.e, sans plus de contacts sociaux. Les effets peuvent encore se faire sentir aujourd’hui.
Des symptômes nombreux et variés
- Palpitations, vertiges
- Anxiété
- Pensées suicidaires (dans les cas graves)
- Troubles du sommeil
- Fatigue persistante
- Émotions négatives
- Troubles de la digestion
- Crises de panique
- Palpitations cardiaques
- Sensation de danger permanent
- Tendance au chantage affectif
De l’importance de moments de solitude
« La solitude occasionnelle ne doit pas être considérée comme une source de crainte. Que du contraire. Rester seul un moment avec soi-même peut apporter l’inspiration créatrice ou permettre de réaliser, enfin, toutes ces choses dont on rêve. Traîner au lit, aller voir ce nanar au ciné, prendre un long bain et s’occuper de son corps… Autant d’activités positives à réaliser pour mieux accepter la solitude et l’aimer », explique Sophie Renoir.
Comment traiter l’autophobie ?
Comme pour bien d’autres phobies, des consultations avec un psychologue permettent de se confronter avec sa phobie pour y faire face et l’accepter. Il s’agit d’un trouble plutôt fréquent et pour lequel les solutions efficaces abondent. Des séances de TCC (thérapies cognitives et comportementales) sont souvent prescrites. Accompagnées parfois d’un changement de mode de vie, pour éviter au maximum cette impression d’être seul.e. Comme l’arrêt partiel ou complet du télétravail, si la solitude se révèle trop épuisante. Une thérapie plus profonde, de type psychanalytique, peut aussi être entamée pour travailler sur l’origine de cette phobie. L’important consiste à libérer la parole avec un spécialiste pour exprimer son ressenti et retrouver confiance en soi.
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