Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le plaisir féminin après la ménopause

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Ne pas laisser son corps s’ensommeiller


Tout est possible donc et montre que le biologique est loin d’être le facteur prédominant de l’épanouissement sexuel. Même si la chute de production des hormones entraîne avec elle une chute de la pulsion. Ce changement objectif n’est pas si dommageable, à condition que l’on décide consciemment d’aborder la sexualité par un autre biais.

« Le désir pulsionnel et spontané diminue fortement. Il y a moins d’intrusions involontaires de pensées sexuelles parce que le moteur hormonal a baissé de régime. Mais dans la sexualité, il y a plus que de la pulsion. Il y a l’émotion, le sentiment, l’intellect, le fantasme, un outil pas assez utilisé par les femmes parce qu’elles ont souvent été culpabilisées dès l’enfance pour leurs rêveries ‘inconvenantes’ et sont donc réticentes à se laisser aller librement dans des films érotiques qu’elles se font dans la tête.

Si la pulsion se réduit, on peut continuer à avoir une vie sexuelle basée sur les autres composantes. Elle sera peut-être moins sauvage ou rapide mais ce n’est pas toujours un inconvénient. Le fait d’être moins travaillée par cet appétit et ce besoin d’être rassasiée, permet de prendre son temps dans des plaisirs plus sensuels que sexuels.

Mais le plus important, c’est de pouvoir commencer à faire l’amour avant que le désir soit là, puisqu’il devient paresseux. De s’échanger des caresses, de se mettre dans une atmosphère érotique pour allumer l’envie et non pas l’inverse, comme on en avait l’habitude avant. L’aptitude physique du corps à jouir, elle, est intacte ». Un message important pour celles qui regrettent le désir impérieux qui pouvait les habiter.

plaisir féminin après la ménopause, 50 ans

Attention donc de ne surtout pas laisser le corps s’ensommeiller, au risque de voir s’éteindre sa sexualité. Plus on attend que son envie se réveille et plus la vie sexuelle se raréfie. Or plus elle est rare, plus la léthargie est profonde. C’est un piège. La sexualité est aussi entretenue par l’activité sexuelle.

Moins on fait l’amour et moins on aura de désir parce que le corps n’aura plus de pratique de l’excitation, de la lubrification, du plaisir. L’effet d’endormissement est cumulatif. A un moment, je dirais qu’il y a même intérêt à faire l’amour par hygiène, pour maintenir la tension.

Cela va sans dire qu’une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité sportive régulière, sans tabac et sans excès d’alcool…) contribue à maintenir une vie sexuelle harmonieuse. « Parce que tous les facteurs de la forme et la vitalité se conjuguent ». Après 50 ans, dans une relation avec un partenaire de la même tranche d’âge, il s’agit parfois aussi « d’élargir ses pratiques, d’en finir avec le diktat et l’image olympique d’une sexualité pénétrante, de faire plus de place aux caresses mutuelles. »

 

Envie d’approfondir le sujet ? Nous vous conseillons « Labo Sexo – Bonnes nouvelles du plaisir féminin » d’Elisa Brune, aux Editions Odile Jacob.

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