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Ces problèmes dans la sexualité des quinquas

Généralement, les quinquas, et plus, peuvent se targuer de profiter d’une sexualité active. Mais l’intimité peut parfois être freinée par certains facteurs qui viennent gripper la libido de l’un des partenaires, voire du couple lui-même. Quels sont-ils ?

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Contrairement aux générations passées, parler de leur sexualité n’est plus un tabou pour les quinquas. Avec l’amélioration des techniques médicales, l’allongement de la vie en pleine forme, faire l’amour reste possible jusque bien tard dans la vie. Avec, il est vrai, des pannes qui peuvent vous laisser, un temps, sur le bord du chemin menant au plaisir charnel. Une baisse de la libido qui, peut avoir des origines aussi diverses que multiples.

Quelques petits problèmes qui peuvent apparaître dans la sexualité

Une mauvaise image de soi

Au-delà des soucis physiques ou liés à certaines maladies, l’un des obstacles majeurs à une sexualité réussie voire le premier, n’est autre que l’image de soi. Celle d’un corps moins attirant que l’on imagine refléter à son partenaire. Avec mon demi-siècle, même bien conservé, vais-je encore séduire, provoquer le désir chez un homme (une femme) ? Deux questions anxiogènes qui peuvent ralentir voir stopper les envies de relations sexuelles dans un couple. Et illustrées par ces pourcentages : quelque 80 % des femmes et 60 % des hommes ne se déclarent pas satisfaits de leur image et pensent qu’elle les rend moins désirables. Au point de nuire à l’envie de relations intimes avec sa moitié. Pour y remédier, une bonne communication s’avère indispensable. Avec lui, avec elle. Pour se rassurer, reprendre confiance en son corps et son pouvoir de séduction.

Des soucis liés à la ménopause

La femme de plus de 50 ans doit aussi faire face à certains maux liés à la venue de la ménopause. Une période clé de sa vie qui joue un rôle sur son désir, voire l’absence de celui-ci. Une grande partie des troubles relatifs à sa sexualité se révèle d’origine hormonale. Un déficit d’oestrogènes (ou estrogènes), si importantes pour la bonne santé de son vagin, peut notamment provoquer un dessèchement des parois vaginales (pour plus de 20% des femmes ménopausées), des irritations. Autant de facteurs qui rendent les rapports douloureux. Grande sera alors la tentation de les éviter pour ne pas souffrir. Une baisse des niveaux d’oestrogènes provoque aussi ces symptômes bien connus des femmes ménopausées, comme les bouffées de chaleur, l’irritabilité, des sueurs nocturnes… Pas vraiment de quoi aider à se sentir attirante et à faire l’amour de façon épanouissante. Présente également chez la femme, mais en moindre quantité que chez l’homme, la testostérone joue aussi un rôle dans la libido féminine. Une baisse des niveaux de testostérone provoque alors une diminution du désir.

Des troubles de l’érection pour l’homme

Les femmes ne sont pas les seules à connaître des soucis liés à la sexualité. Dès la quarantaine, les troubles de l’érection peuvent survenir. Et ralentir, voire stopper, l’activité sexuelle masculine. Ce que l’on nomme dans le domaine médical la dysérection ou encore le dysfonctionnement érectile. Un trouble souvent mal vécu, qui concerne 50% de la population masculine entre 40 et 75 ans. Et que l’on peut définir comme l’incapacité fréquente ou permanente d’obtenir et de maintenir une érection suffisante pour permettre la pénétration. Quant aux causes, elles sont multiples. Liées à la conséquence d’un diabète, à de l’hypertension, un cancer de la prostate ou des dérèglements hormonaux. Sans compter ces deux ennemis d’une sexualité réussie : le tabac et l’alcool. Causes fréquentes d’impuissance. Comme pour la femme, une consultation médicale peut donner lieu à une amélioration des maux constatés. Les traitements existent et peuvent résoudre à 90% la dysérection. Mais ils ne sont réellement efficaces qu’avec le respect d’une bonne hygiène de vie. Du sport, du mouvement et une alimentation saine. Comme le choix d’aliments qui contiennent notamment du magnésium et des protéines, deux éléments aux rôles positifs pour une bonne libido.

Dépression et stress, ces ennemis de la libido

Chacun d’entre nous l’a déjà vécu, lors d’un léger coup de mou psychologique, le désir de relations sexuelles est loin d’être au top. Que du contraire même. Tant pour la femme que l’homme, le stress joue un rôle majeur dans la baisse de la libido. Pourquoi ? Rappelons-nous que le désir est fortement lié à la production d’hormones. Leur production se voit fortement réduite en cas de dépression ou d’un état de stress profond et prolongé. Il faut donc agir sur les causes de la dépression avant de vouloir rétablir une libido satisfaisante. Là aussi, l’aide d’un spécialiste s’avère indispensable. Il est nécessaire de rappeler également que les antidépresseurs souvent prescrits contiennent des substances aux effets négatifs sur la libido. Cela concerne notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou ISRS. Leur effet empêche ou retarde l’éjaculation. Pour la femme, la dépression et les médicaments qui l’accompagnent provoquent généralement une baisse du désir et de l’excitabilité et surtout, une difficulté constatée pour atteindre l’orgasme (ou anorgasmie).

Des freins qu’il est possible de relâcher

Il faut se souvenir que ces maux qui freinent, voire stoppent la sexualité des quinquagénaires ne sont pas des obstacles définitifs. Ils ne doivent pas mettre un point final à vos envies, vos désirs charnels. De nombreuses solutions, tant médicales que psychologiques, existent. Pour redonner le coup d’envoi d’une libido et de pratiques sexuelles satisfaisantes. Sachez gérer ces coups d’arrêt, lâcher prise pour les accepter. Avec l’aide d’un sexologue reconnu, ou avec une thérapie de couple. Une baisse de désir n’est en rien une fatalité.


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