photo couple intime dans le lit

Les troubles de l’érection : comment y faire face ?

Après 40 ans, un homme sur trois présente des troubles érectiles nous disent certains slogans publicitaires. Réalité ou fatalité ? La consultation en sexologie nous donne une partie de la réponse. Alors qu’il y a peu, la première cause de consultation était l’éjaculation précoce, les problèmes d’érection sont devenus la première raison de consulter chez les hommes. Certes, en vieillissant, de plus en plus d’hommes sont concernés par cette dysfonction sexuelle. Ce n’est cependant pas une raison de renoncer aux plaisirs de la chair, loin de là. Il existe une kyrielle de solutions qu’on vous présente ici…

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Je bande, donc je suis

Voilà en résumé un dicton qui pourrait bien caractériser la sexualité de très nombreux hommes. En effet, pour ces derniers, le fait de sentir leur sexe se redresser et se durcir est un signe qui les rassure quant à leur virilité. L’érection est également associée à une vie sexuelle épanouie tant du point de vue de l’homme que de la femme en général. Premièrement, elle y voit une façon de se rassurer quant au fait qu’elle est désirable et deuxièmement, lors de la pénétration, un pénis en érection lui donnera plus de sensations.

Que faire alors quand l’érection fluctue ou diminue ?

Afin de comprendre l’impact des troubles érectiles dans la vie d’un couple de seniors, prenons l’exemple de Paul et Patricia. Paul, 68 ans, est en couple depuis plusieurs années avec sa compagne Patricia. Ensemble, ils ont eu une vie sexuelle épanouie mais depuis quelques temps, Paul souffre de troubles érectiles – c’est-à-dire d’une incapacité à atteindre ou maintenir une érection suffisante lors de l’acte sexuel. Ce trouble est assez répandu chez les seniors. C’est en grande partie dû à l’état des artères et à la circulation sanguine qui jouent un rôle déterminant dans la qualité des érections. On estime qu’à partir de 65 ans, 25 % des hommes ont ce type de « panne ». Ce pourcentage va jusqu’à 77 % pour les hommes de 80 ans. Que faire ?

  • La médication: Qui dit panne, dit souvent prise d’une petite pilule. Bleue ? Pas forcément ! Cette fameuse pilule maintenant mondialement connue connait de très nombreuses déclinaisons. Ces différents médicaments (famille des inhibiteurs de la phosphodiestérase) diffèrent par leur rapidité d’action (de quelques minutes à plus de 30 minutes) ou leur durée d’action (de 4h à 48h). Les effets secondaires diffèrent également selon les sujets et le prix peut varier du simple au décuple (il existe des versions génériques très efficaces).
    Tous ont comme point commun d’agir en ralentissant le phénomène de la perte d’érection. Cela signifie qu’ils ne provoquent pas l’érection et n’agiront donc pas si l’homme n’est pas psychologiquement excité.Dans certains cas, des effets secondaires bénins peuvent apparaître, comme des maux de tête ou un rougissement du visage. Par contre, ce type de médication ne présente aucun risque d’accoutumance et, contrairement à la croyance commune, il n’y a pas d’effets négatifs sur le système cardio-vasculaire (que du contraire puisqu’il a été initialement mis au point pour aider les gens ayant des problèmes cardiaques).La plupart des sexologues préconisent aux patients qui souffrent de défaillances érectiles en raison de l’avancement en âge, d’essayer la prise de médicaments avant d’entamer d’autres démarches. La plupart du temps, cela suffit à redonner à la fois la confiance au patient et à prolonger l’érection de façon très satisfaisante pour les deux partenaires. Notons qu’il est important d’essayer plusieurs fois et plusieurs marques afin de trouver celle qui correspond au mieux, avant de se tourner vers d’autres solutions.
  • La pompe à vide: Il est également envisageable de faire appel à une pompe à vide. Cette dernière doit être placée sur le pénis avec un anneau qui maintiendra l’érection une fois obtenue. Cette technique est plus rapide que les médicaments – un maximum de 5 minutes sera nécessaire pour l’obtention d’une érection – mais elle est également moins discrète.
  • Les injections: Une troisième possibilité est celle des injections intra-caverneuses. Il s’agit alors pour l’homme d’obtenir une érection grâce à une piqûre à la base du pénis. Cette technique, plus conséquente à mettre en œuvre, peut être prescrite quand les solutions exposées ci-avant n’ont pas fonctionné ou dans des cas de maladie ou d’état de santé plus grave.
  • La prothèse pénienne: Une dernière alternative est celle de la prothèse pénienne. Deux modèles peuvent être proposés : l’un gonflable et l’autre semi-rigide ; dans les deux cas, la pause est permanente et doit être renouvelée tous les 10 ans.

Là encore, il s’agit d’une solution plus lourde et qui implique un acte chirurgical. Elle sera donc à envisager selon l’état de santé du patient.

Pour conclure, il nous faut rappeler que face à ces différents choix il est pertinent, voire indispensable, de se faire accompagner par un médecin généraliste ou un urologue afin de trouver la solution la plus adéquate à chaque situation. De plus, les quatre traitements proposés ci-dessus ne prennent en compte que l’aspect physiologique des troubles érectiles sans tenir compte de leur aspect psychologique et émotionnel. C’est pourquoi, il est conseillé de combiner un traitement médical à une aide sexologique.


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