prolonger l'espérance de vie

Le sexe prolonge-t-il l’espérance de vie ?

Faire régulièrement l’amour repousse la mort, si l’on en croit la recherche scientifique !

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Pourquoi fait-on l’amour ? Pour mille et une raisons aussi bien physiques que psychiques : pour éprouver du plaisir, rencontrer l’autre, se rapprocher, vivre un fantasme, se prouver son amour, se rassurer, se détendre, avoir un enfant… Mais qui songerait à dire qu’i.elle fait l’amour pour vivre plus longtemps ? Pourtant si l’on en croit la science, la sexualité aiderait à vivre plus longtemps et à combattre le vieillissement. Rien de moins !

Prolonger l’espérance de vie en faisant l’amour

Cette longévité accrue a été montrée notamment par une étude britannique publiée en 1997 dans le BMJ, le Bristish Medical Journal, et menée par George Davey Smith et Stephen Frankel de l’Université de Bristol. Les deux professeurs d’épidémiologie ont interrogé entre 1979 et 1983 pas moins de 918 hommes, des quadras et quinquas de la ville de Caerphilly en Grande-Bretagne. Dix ans plus tard, ils ont constaté que 150 d’entre eux étaient malheureusement décédés mais ils ont également observé un lien entre le décès et la fréquence des relations sexuelles !

Les valeureux Gallois qui déclaraient deux relations sexuelles par semaine présentaient un taux de mortalité moitié moindre que ceux qui avaient un seul rapport mensuel. En fait, pour l’ensemble des hommes interrogés, plus la fréquence sexuelle augmentait, plus le risque de décès diminuait. Bien évidemment vous pourriez rétorquer que ce n’est pas la sexualité de ces hommes qui peut expliquer la longévité mais leur bon état de santé. Sans doute. Mais les deux chercheurs ont malgré tout observé que même si les hommes avaient un taux de cholestérol élevé, ils présentaient un très faible taux de mortalité par maladie cardiaque quand ils avaient des relations régulières.

De plus,  les scientifiques ont établi qu’entre les hommes ayant les fréquences sexuelles les plus élevées et les plus basses, il n’y avait pas de différences significatives en termes de tabagisme, de poids, de tension artérielle ou de maladie cardiaque. Ainsi ce serait bien la vitalité sexuelle qui éloignerait la mort. Et on ne s’en étonnera pas car on sait – grâce aux travaux scientifiques – combien le sexe est bon pour la santé. Il tonifie le coeur, booste l’immunité, diminue le stress,  combat la déprime, protège du cancer de la prostate…

Une vieillesse combattue

Et pour le plaisir, on citera encore les travaux de Tomas Cabeza de Baca et de ses collègues (2). Publiés en 2017, le chercheur du département de psychiatrie de l’Université de Californie, à San Francisco montrait l’existence de liens entre activité sexuelle et vieillissement. Dans la revue Psychoneuroendocrinology, il expliquait avoir suivi 129 femmes âgées en moyenne de 42 ans pendant une semaine, les interrogeant sur leur vie intime tout en faisant des prises de sang afin de mesurer la longueur des télomères. Les télomères sont ces morceaux d’ADN indicateurs du vieillissement, qui ont la particularité de raccourcir avec l’âge, augmentant les risques de maladies chroniques et de décès. Cabeza et ses collègues ont constaté que les femmes qui avaient eu un rapport sexuel au cours de la semaine de l’étude présentaient des longueurs de télomères plus élevées que les autres participantes…

  1. Sex and death: are they related? Findings from the Caerphilly cohort study. Étude de George Davey Smith et al. Publiée en 1997 dans le BMJ.

  2. Sexual intimacy in couples is associated with longer telomere length. Étude de Tomas Cabeza de Baca. Publiée en 2017 dans Psychoneuroendocrinology.


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