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Quel est l’impact de la ménopause sur la libido ?

Bouffées de chaleur, coups de blues, transpiration excessive, palpitations cardiaques, sécheresse vaginale… Pour beaucoup de femmes, la ménopause n’est pas une partie de plaisir. Des changements physiques et psychologiques qui peuvent impacter leur libido.

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Qui traverse avec bonheur la ménopause ? Les désagréments physiques consécutifs à la fin du cycle ovarien sont nombreux : des bouffées de chaleur aux coups de blues en passant par la transpiration excessive, les palpitations cardiaques, maux de tête, douleurs musculaires, problèmes articulaires, fuites urinaires, rougissement de la peau, perte de cheveux, prise de poids, sautes d’humeur, quand ce n’est pas de l’anxiété et de l’irritabilité. Avec tous ces changements, certaines femmes voient leur libido chuter. Mais ce n’est pas une fatalité.

Toutes les femmes ne sont pas égales par rapport à ces possibles soucis. Les unes les vivent dès 45 ans, si ce n’est plus tôt – la ménopause survient généralement entre 45 et 55 ans – et les cumulent quasiment tous, quand les autres ne vivent que tardivement et occasionnellement des troubles qui se limitent aux bouffées de chaleur. Seulement 10% des femmes sont vraiment incommodées par les conséquences des modifications hormonales. Et puis il y a celles qui, grâce à l’hormonothérapie, traversent avec le sourire cette période sans en connaître les effets négatifs. Mais attention, ce traitement doit être discuté avec son médecin car il présente des risques annexes.

Des solutions existent pour retrouver sa libido

La liste des joyeusetés de la ménopause ne s’arrête pas là. Pour couronner le tout, le fonctionnement intime est perturbé. Les parois vaginales deviennent plus minces et perdent de leur élasticité. La lubrification vaginale est moins importante et plus lente. L’engorgement des petites lèvres est moins fort. Mais bonne nouvelle, elles restent aussi sensibles. Tout comme le clitoris. Fort de ses 10.000 terminaisons nerveuses, il conserve son extrême réceptivité. De quoi offrir les mêmes plaisirs et jouissances ! Si les contractions orgasmiques sont moins fortes, elles ne sont généralement pas ressenties comme telles et bien des femmes confient que leurs orgasmes sont identiques à ceux qu’elles connaissaient plus jeunes. De même, celles qui sont multi-orgasmiques gardent cette belle capacité !

Pourtant, bien des femmes ménopausées perdent libido et plaisir. Nombreuses sont celles qui, atteignant les 50-60 ans, ont moins envie de faire l’amour ou perdent fortement le désir. Les raisons peuvent être d’ordre physique. La fatigue comme les bouffées de chaleur ou les douleurs articulaires peuvent faire préférer les bras de Morphée à ceux du compagnon. Tout comme les changements vaginaux peuvent engendrer des inconforts et douleurs qui fragilisent le désir. Mais la sécheresse vaginale peut être dépassée grâce aux lubrifiants disponibles sous forme de gels, ovules ou crèmes. Cette diminution de la libido est également d’ordre psychologique. Ce n’est pas la ménopause qui perturbe la vie sexuelle mais la difficulté d’accepter la fin de sa capacité à donner la vie et de ne plus pouvoir être mère. Les femmes qui se sont occupées de leur foyer, vivraient d’ailleurs plus mal cette période et déprimeraient davantage. Au contraire de celles qui ont choisi d’être actives sur le marché de l’emploi. Bien plus que la ménopause, le vieillissement peut aussi être à l’origine de la perte de libido. Pas facile pour une femme de bien vivre les rides et cheveux blancs dans une société qui valorise tant la jeunesse. On perd confiance en soi, on doute de sa séduction, on déprime et le désir s’en va. Des problèmes relationnels peuvent aussi perturber la vie sexuelle et certaines prennent prétexte de la ménopause pour ne plus vivre de moments intimes avec leur compagnon.

Vous l’avez compris, la ménopause est une période de changements importants dans la vie mais ceux-ci ne sont pas insurmontables. Des traitements médicaux existent pour dépasser les petits et grands soucis de la fin du cycle ovarien. Et surtout un travail sur soi, mené seule ou avec un thérapeute, peut aider à dépasser les conséquences psychologiques de ces changements et à vivre une sexualité épanouie.

 

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