sommeil

Sommeil : qu’est-ce que l’effet première nuit ?

Pour beaucoup d’entre nous, la première nuit passée ailleurs que dans son lit est souvent synonyme de mauvais sommeil. Un phénomène bien connu des scientifiques et associé à l’activité cérébrale.

Reading Time: 2 minutes

Qui n’a jamais éprouvé cette difficulté à trouver le sommeil lors d’une première nuit passée dans un cadre inhabituel ? Dans un hôtel de luxe ou chez un nouveau partenaire, qu’importe le confort et l’absence d’insécurité, le phénomène se produit. Un type d’insomnie très courant pour lequel certaines solutions peuvent être mises en pratique afin de rejoindre les bras de Morphée. Un mécanisme connu et expliqué par la science.

Pourquoi le sommeil est-il moins bon en dehors de chez soi ?

Des difficultés rencontrées pour s’endormir rapidement, un sommeil léger ponctué de réveils nocturnes et un réveil vaseux. Les principaux symptômes associés à  l’« effet première nuit », connu aussi sous l’acronyme de FNE (first night effect). Un trouble temporaire du sommeil rencontré par quelque 99% des individus. Et analysé dans une étude menée en 2016  par le professeur Masako Tamaki et d’autres chercheurs de l’University Brown aux États-Unis. L’étude, basée sur l’utilisation des techniques de neuro-imagerie, a dévoilé la raison scientifique à l’origine de ce sommeil de mauvaise qualité. Avec un responsable trouvé : le cerveau. Et plus précisément son hémisphère gauche, plus sensible aux stimuli sonores. Dans un environnement non familier, l’étude a montré qu’il se place alors en mode alerte, prêt à nous éveiller face à un danger possible. Le moindre bruit inhabituel suffit à déclencher une phase de réveil. Un mécanisme de défense hérité de nos ancêtres préhistoriques et qui a traversé tous les stades de l’évolution humaine. 

Fort heureusement, l’effet première nuit s’atténue dès la seconde nuit passée au même endroit.  Sauf pour certains dormeurs anxieux ou sujets à de l’insomnie dite psychophysiologique. Les personnes concernées éprouvent une difficulté d’endormissement et des insomnies liées à des facteurs négatifs lors du coucher. Pour eux, les effets peuvent alors durer quelques nuits. 
Quant au profil type du dormeur sensible au phénomène, il n’existe pas. L’effet première nuit concerne tout le monde, qu’importe le genre ou l’âge.

Ces astuces pour contrer l’effet première nuit

Avant le coucher dans un cadre inhabituel, quelques petits gestes simples peuvent suffire à « rassurer » l’hémisphère gauche et favoriser un endormissement plus rapide. Le principe consiste à tromper le cerveau et recréer un espace rassurant. Comme réaliser une légère modification de l’aménagement de la chambre avec l’arrêt des appareils électriques présents dans la chambre, comme les appareils d’air conditionné ou l’horloge. Porter des bouchons d’oreilles sera une part de la solution si l’environnement se veut bruyant. Un simple robinet qui coule, les bruits présents dans la chambre voisine peuvent devenir un cauchemar et nuire au sommeil. 
Bien dormir dans un nouveau cadre passe aussi par la reproduction du rituel habituel. Conserver, dans la mesure du possible, les heures habituelles du coucher et du lever pour ne pas perturber son cycle circadien. Sans oublier ce petit truc efficace, celui de prendre avec soi une taie d’oreiller familière, voire l’oreiller de votre chambre à coucher. Un « doudou » qui permettra de rassurer son cerveau et de mieux dormir.

Photo Shutterstock.


© Fiftyandme 2024