Où, quand, comment faire du bénévolat en Belgique ?

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photo femme aidant personne handicapé

Et moi, et moi, et moi…

Qu’est-ce qui motive les bénévoles ? Selon une étude du bureau de marketing Survey and Action qui est citée par le quotidien Le Soir, les bénévoles s’engagent d’abord pour une cause bien précise, un sujet qui leur tient à cœur, une organisation non gouvernementale où militent des connaissances, une opération montée dans leur entreprise. Quant à ceux qui ne s’engagent pas, ils l’expliquent par le manque de temps et de disponibilité.

« Et moi, et moi, et moi », chantait Jacques Dutronc. Oui, et vous ? Fermez les yeux, dites « bénévolat », vous pensez à quoi ? A la Croix-Rouge bien sûr. C’est probablement l’organisme qui emploie – si l’on peut dire – le plus de volontaires en Belgique, environ 25.000, répartis comme suit : 10.000 dans la partie francophone du pays, 15.000 en Flandre. C’est énorme ! Et c’est encore plus énorme quand on voit quel est le champ d’action de ces bénévoles et l’impact qu’il a sur l’ensemble de notre société. Les volontaires de la Croix-Rouge sont partout et pas seulement aux carrefours où ils vendent des autocollants. Leur présence est très visible lors des événements publics comme les festivals d’été ou les collectes de sang. Mais qui sait que beaucoup d’ambulanciers sont des volontaires de la Croix-Rouge, tout comme beaucoup de ceux qui aident les personnes âgées ou à mobilité réduite ? Qui sait que des bénévoles de la Croix-Rouge accompagnent les enfants qui rendent visite à leur père en prison ? Ou que bien souvent, après un attentat, les cellules d’aide psychologique bénéficient du soutien de bénévoles ? La liste est longue et, si l’inaction vous pèse, sachez que vous êtes le bienvenu : il suffit de vous rendre sur le site de la Croix-Rouge. Il n’y a pas que la construction qui manque de bras.

Mécénat d’entreprise

Hubert travaille dans une banque. Une banque qui a décidé d’investir dans le mécénat social. Ce type d’opération n’est jamais sans arrière-pensée. Feu la Fondation Fortis, qui a longtemps été un modèle de dynamisme et d’organisation, a été créée, aux dires de ses dirigeants de l’époque, « pour contribuer à la notoriété de la marque ». On sait ce qu’il en est advenu, mais il faut en retenir ceci : les objectifs d’une entreprise sont et restent des objectifs d’entreprise, mais les opérations de mécénat qu’elle met sur pied jouent souvent un rôle social considérable. L’exemple le plus spectaculaire est sans doute la Fondation Bill et Melinda Gates, dont l’objectif, pour énorme qu’il soit, tient en trois points d’interrogation : « et si les maladies infectieuses ne faisaient plus de ravages parmi les populations pauvres ? Et si l’on donnait aux femmes et aux petites filles du monde entier les moyens de changer leur vie ? Et si tous les enfants – surtout les moins favorisés – avaient tous les mêmes chances d’atteindre leur plein potentiel ? »

Entre la Fondation Bill et Melinda Gates et le patron de PME qui livre gratuitement les tuiles pour refaire le toit d’une maison d’accueil pour femmes battues, il y a des milliers d’entreprises qui mobilisent leur personnel pour effectuer des opérations de bénévolat, par exemple dans le cadre de ce que l’on appelle la « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE). Le site en énumère pas mal. La banque où travaille Hubert a décidé de soutenir une asbl qui offre aux diplômés de l’enseignement supérieur issus d’un milieu défavorisé l’apprentissage des codes sociaux sans lesquels leur entrée dans la vie professionnelle risque d’être compromise.

Faire le bien autour de soi

photo médecin soignant enfants africains

Certaines organisations, comme Médecins sans frontières (MSF), ne recrutent pas de volontaires et ne craignent pas de le dire haut et fort ; d’autres au contraire ne peuvent (sur)vivre sans le bénévolat de… professionnels ! C’est le cas d’une asbl relativement peu connue, Médecins sans vacances (MSV), qui « compte 600 médecins, infirmiers et techniciens belges qui collaborent comme bénévoles dans des hôpitaux partenaires africains. Pendant leurs vacances, ils s’engagent pour assister et former leurs collègues africains au bloc opératoire, au chevet des malades ou au labo ». Bref, le bénévolat, le volontariat sont possibles à tous les étages de l’édifice professionnel. Yves, qui a un job prenant et trois enfants, trouve le temps le week-end de conduire une voisine âgée chez son amie. Ce qui montre une chose : si vous pouvez faire le bien autour de vous, considérez que cela aussi, c’est du bénévolat.


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