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Fonds de placement : comment choisir ?

Les fonds de placement et leur variante trop peu connue, les trackers. Pour les épargnants qui ne veulent pas se contenter des produits bancaires, c’est LA solution. Comme dans la confection, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les tailles. Le problème, c’est… choisir !

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Un jour, un lecteur a demandé à votre serviteur : « quelle est la différence entre un épargnant et un investisseur ? » Bonne question, d’ailleurs tout sauf idiote, malgré les apparences – certains diront que ça tombe sous le sens. Faisons appel au dictionnaire : « épargnant : personne qui économise ». Alors que l’investisseur est celui ou celle « qui alloue une part de capital disponible dans l’attente d’un retour sur investissement ». Les choses sont donc bien claires : un épargnant économise, met de côté, que ce soit pour financer un achat futur (une maison, une voiture…) ou pour prévenir les coups durs. Alors que l’investisseur… investit, il attend un retour sur son capital. Si l’on a longtemps confondu les deux, c’est parce que les taux d’intérêt entretenaient l’illusion que l’épargne pouvait aussi être un investissement. Hélas, par les temps qui courent, et tout indique que nous en avons encore pour longtemps, la rémunération sur les produits d’épargne classique est lilliputienne.

Sur le compte d’épargne traditionnel, le taux légal est 0,11 % – c’est aussi celui que pratiquent les grandes banques. Certaines donnent plus, jusqu’à 0,45 voire 0,65 %, mais sous conditions (réservé aux plus jeunes, versements limités à autant par an, etc.). Le champion toutes catégories – cherchez sur internet, vous le trouverez sans peine – donne 1 % net, mais pour retirer son argent, il faut prévenir… un an à l’avance. Sur les autres produits bancaires, ce n’est guère plus emballant : pour les bons de caisse par exemple, le plafond de la générosité bancaire est de l’ordre de 1 % pour une durée de 10 ans. Et il faut retirer de ce modeste 1 % un précompte mobilier de 30 %. C’est totalement inintéressant.

Désépargner

La leçon qu’il faut en tirer tient en quelques lignes : l’épargne traditionnelle ne rapporte quasi rien. Pire, elle coûte. Si les plus vernis parviennent, au bout d’un an, à arracher à leur banquier un demi pour cent (taux de base et prime de fidélité cumulés), l’inflation (= la hausse des prix) les attend au coin de la rue. Dans notre pays, elle est d’environ 2 %. Faites le calcul : si après un an, les 100 euros que vous avez épargnés vous ont rapporté 0,50 %, soit 50 cents, la somme dont vous disposez, soit 100,50 euros, ne correspond qu’à un pouvoir d’achat de 98,50 euros puisqu’entre-temps les prix ont augmenté de 2 %. Bref, vous n’avez pas épargné, vous avez au contraire « désépargné ». Faut-il dès lors renoncer à épargner ? Non, parce qu’il faut toujours avoir de l’argent en réserve et que l’on peut fort bien économiser dans un but précis. Mais il ne faut pas, il ne faut plus compter sur les taux d’intérêt pour doper votre épargne.

La solution, c’est l’investissement. Et la forme d’investissement la plus accessible, la plus sûre et la plus confortable, c’est ce que les spécialistes appellent les « organismes de placement collectif », en abrégé OPC. Vous comme moi, nous ne sommes pas des spécialistes : nous préférons donc parler de fonds de placement. De quoi s’agit-il ? De produits financiers qui rassemblent les capitaux d’investisseurs comme vous et moi pour les faire fructifier. Ces fonds de placement sont cornaqués par des banques ou des sociétés de gestion dont le nom apparaît dans leur appellation : KBC New Asia collecte les capitaux de gens comme vous et moi qui veulent investir en actions chinoises, indiennes ou coréennes ; AXA WF Euro Credit Plus fait de même pour ceux et celles qui souhaitent investir en obligations émises par des entreprises privées ; Carmignac Investissement EUR se concentre sur les actions de multinationales et Candriam Bonds International sur les obligations internationales.


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