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Le viager : une solution immobilière adaptée à l’évolution de la société

Quand est évoquée la notion de viager, un sourire se dessine souvent sur le visage de l’interlocuteur. Avec le souvenir de Jeanne Calment, figure liée à jamais au viager. Mais ce cas particulier ne doit pas occulter l’intérêt d’une telle formule, ni son succès croissant au vu de l’évolution de la société.

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Dans une société où les couples se font et se défont, où de plus en plus de personnes finissent leur vie seules, le viager immobilier peut constituer une solution à envisager calmement. En pesant le pour et le contre.

Commençons par définir ce qu’est le viager et retracer, brièvement, son histoire. Pour faire simple, le viager est la vente d’un bien immobilier dont le prix, convenu par les deux parties, est converti en rente mensuelle, durant une période donnée. Un montant peut aussi être versé au comptant, ce que l’on nomme le bouquet. Le viager n’est pas récent puisque des traces remontent déjà à l’époque romaine où il était connu et pratiqué. Bien plus tard, on le retrouve codifié dans le Code Napoléon puis dans le code civil belge. Si, aujourd’hui, il est (presque) entré dans les mœurs, le viager fut longtemps caché comme une maladie honteuse, le vendeur ne voulant pas que le voisinage puisse deviner quelque ennui financier…

Aujourd’hui, on parle d’un viager libre ou occupé. Dans le premier cas, l’acheteur que l’on nomme débirentier (par opposition au crédirentier, le vendeur), a la jouissance immédiate du bien acheté, dans le second, le vendeur garde la jouissance de son appartement ou de sa maison. A vie ou selon une période définie. Pour l’anecdote, il est possible de vendre son bien en viager à une société. Un cas plus complexe qui n’entre pas dans le cadre de cet article. Et qui n’est d’ailleurs pas conseillé pour des raisons fiscales.

Si vous hésitez face au viager, c’est normal. Mais sachez que de sacrées personnalités ont eu recours à cette méthode pour vendre ou acheter un bien. Comme Hugh Hefner qui avait vendu son célèbre manoir Playboy. Mais aussi Valéry Giscard d’Estaing. Et même le général Charles de Gaulle qui a réalisé la meilleure opération avec l’achat en viager de sa demeure de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne), le fameux domaine de la Boisserie. En juin 1934, le général et son épouse signent son achat en viager. L’ancienne propriétaire, Alice Bombal, meurt deux ans après la signature de l’acte, d’une noyade dans sa baignoire. Un accident bête et une bonne affaire pour le général.

Le viager en pratique

Concrètement, comment se passe une vente par viager ? Pour faire simple, le viager est semblable à une vente traditionnelle, dans les grandes lignes en tout cas. Un vendeur a un bien immobilier à vendre et cherche un acquéreur intéressé. Les deux parties s’entendent sur un prix pour le bien. Un compromis de vente est signé (ou pas) avant l’acte authentique signé dans les quatre mois. Comme pour un achat classique, la vente génère des frais, supportés par l’acquéreur. Si l’acte de crédit n’existe pas, il lui faut, en général, supporter la commission d’agence immobilière si elle a lieu.


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