Le viager : une solution immobilière adaptée à l’évolution de la société

Reading Time: 5 minutes

Et si c’est l’acquéreur qui décède ? Le paiement de la rente sera à charge de ses héritiers ou de ses ayant droits.
Imaginons qu’à ce stade de l’article, le viager vous tente. Oui mais reste, pensez-vous, le risque que l’acquéreur ne règle plus le paiement des rentes. Aucune crainte à avoir, le cas a été envisagé par la loi. Si l’acquéreur cesse tout paiement, le vendeur peut faire annuler la vente et garder les rentes déjà payées. De plus, une inscription hypothécaire est prise d’office. Les risques d’insolvabilité ne peuvent donc pas constituer un frein. Pas plus d’ailleurs que l’âge du vendeur. Il influencera juste le montant (à la hausse) du bouquet et de la rente.

Le viager, une bonne affaire ?

En guise de conclusion attardons-nous sur la justesse ou non de se lancer dans pareille opération. Pour la petite histoire, soulignons d’emblée que le viager constitue le seul investissement à posséder une telle aura de cynisme. De fait, l’intérêt d’une partie réside dans l’espérance de la mort rapide de la seconde. Sans arriver au scénario du film de Pierre Tchernia, tout simplement baptisé « Le Viager », difficile pour un vendeur en viager de ne pas éprouver une certaine crainte de « l’accident bête ».
Blague à part, le viager ne peut que séduire les personnes seules, sans héritiers ou avec héritiers lointains. Le sujet n’est désormais plus tabou et mérite de s’y attarder. D’autant que des dispositions favorables sont mises en place pour le favoriser. En Wallonie notamment, où les droits d’enregistrement liés au viager sont passés de 12,5 % à 6 % (12,5 % à Bruxelles et 10 % en Flandre). Pourquoi une telle baisse des taux en Wallonie ? Pas uniquement pour vos beaux yeux, bien entendu. Il est connu que la Wallonie, comme les autres régions d’ailleurs, doit faire face à un manque cruel de places en maisons d’accueil (de repos). Pousser les personnes plus âgées à céder un bien en viager apporte une solution partielle au problème. De fait, le vendeur, le crédirentier donc, disposerait d’une rente mensuelle pour mieux prendre en charge les soins médicaux éventuels, tout en restant dans sa maison ou son appartement. Une idée de bon sens après tout. Tout le monde ne dispose pas d’une pension confortable. Et vu l’évolution des pensions, nul doute que la vente en viager a encore des beaux jours devant elle, définitivement débarrassée de son image négative des premiers temps. Les incitants seront sans doute davantage mis en avant.

 


© Fiftyandme 2024