Pour ou contre l’euthanasie ?

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Vous vous posez des questions sur la fin de votre vie ?

Discutez-en avec votre médecin mais aussi avec votre famille. Si vous envisagez l’euthanasie, le plus simple est de rédiger une « déclaration anticipée relative à l’euthanasie » que vous donnerez à votre médecin et à votre famille. Aux termes de la loi, il n’est pas nécessaire que la demande soit établie sous forme écrite par le patient. Depuis le 1er septembre 2008, il est possible de faire enregistrer une déclaration anticipée officielle relative à l’euthanasie auprès de votre administration communale.

Témoignage

J’ai 65 ans, je souffre de la maladie de Parkinson, le jour où je perdrai le contrôle, je veux partir entouré des gens que j’aime.

Je suis encore en bonne forme physique et intellectuelle mais je connais la fragilité de ma santé, je ne veux pas attendre la décrépitude, la perte de conscience ou la phase terminale.

Je veux rester l’organisateur de mon départ. Je ne veux pas m’endormir petit à petit… Si, demain, je ne suis plus capable de piloter mon corps ni mon esprit, je veux quitter cette terre et j’accepte que quelqu’un décide à ma place, humainement et dans le respect d’une loi qui nous protège l’un et l’autre. Je voudrais partir sans angoisse, ni souffrance physique, grâce aux outils modernes de la science.

Je veux que mon médecin qui m’a soutenu dans mon parcours de vie commette sur ma personne le « meurtre » empli d’humanité qu’on appelle euthanasie.

« Maman est partie en me serrant la main… »

Un combat contre la maladie de 10 ans, qui se solde par des douleurs que rien n’apaise. Dès le début de la maladie, les choses étaient claires, maman souhaitait partir sereine, en ayant pu dire au revoir à chacun des êtres qui ont construit son bonheur. Et puis un jour, la douleur n’a plus été supportable, elle a décidé, nous avons parlé tous ensemble avec le médecin, plusieurs fois. La veille de sa mort programmée, nous nous sommes retrouvés autour d’un repas, l’ambiance était légère, comme une fête de famille, nous avons dormi tous ensemble et le lendemain notre médecin de famille lui a injecté ce qui allait la déconnecter de la vie. Nous étions tous là… sa mort fut douce, sans l’agonie qu’elle redoutait tant, l’émotion était intense. Bien sûr, les larmes ont coulé mais je suis sereine, d’avoir pu l’accompagner, et de lui avoir serré la main jusqu’au bout… elle qui me l’a tendue toute ma vie.

C’est à lire : En notre âme et conscience, Dr Dominique Lossignol

www.bordet.be/fr/infosmed/publica/livres/euthanas/lossignol.htm

Un livre qui peut être lu par toute personne qui se pose des questions sur l’euthanasie, un livre qui rend l’euthanasie compréhensible et où l’auteur, par des réflexions philosophiques et éthiques, amène chacun à réfléchir à la dignité et au respect de l’autonomie.


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