Constitué d’un ensemble de muscles et de ligaments qui soutiennent la vessie, le vagin et le rectum, situé entre le pubis et le coccyx, à la base de la colonne vertébrale, le périnée est le grand oublié du corps. Souvent, les femmes découvrent son existence lors de la première grossesse et du premier accouchement. Quant à certains hommes, ils ignorent toute leur vie qu’ils en ont un… Pourtant, entretenir une bonne tonicité du périnée est capital !
Les secrets du périnée
C’est avant tout lui qui, en se contractant, évite les fuites urinaires. Il intervient aussi dans le plaisir sexuel : chez l’homme, il permet notamment le maintien de l’érection et, plus il est tonique chez la femme, meilleures sont les sensations et la qualité de l’orgasme chez les deux partenaires. Enfin, un périnée tonique, c’est la garantie d’un ventre tout plat !
Avant tout, il faut retenir que les problèmes liés à un relâchement du périnée peuvent survenir à n’importe quel âge et même très jeune parfois. Et identifier ses ennemis : la constipation chronique, le port d’objets lourds sans précaution, le surpoids ou certains sports qui provoquent des chocs répétés (tennis, jogging, cyclisme…). Chez les femmes, la grossesse et l’accouchement sont des moments critiques, en raison de la pression de l’utérus, du poids du fœtus et des poussées nécessaires à la naissance. À la ménopause aussi, il faut redoubler de vigilance en raison de la fonte musculaire généralisée qui touche aussi le périnée. Les bonnes habitudes à prendre ? Avant tout, identifier la localisation précise du périnée (une consultation chez un kiné est parfois nécessaire) et le contracter quotidiennement, ce qui peut se faire icognito à tout moment… Pendant un effort, rentrer le ventre et serrer la sangle abdominale et le périnée, pour travailler le muscle transverse, la couche la plus profonde des abdominaux, et soutenir tous les organes. Éviter les classiques abdos-crunch et préférer les abdos hypopressifs. Tous les jours, on peut pratiquer le classique « stop pipi » et faire un travail de respiration très bénéfique. On s’allonge et on inspire en gonflant le ventre, puis on expire en soufflant par la bouche, en rentrant le ventre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’air et on poursuit un peu plus loin en tirant le bas ventre vers l’intérieur. On maintient une dizaine de secondes en apnée puis on relâche. A faire par séries de deux, espacées de quelques minutes de repos pour éviter l’hyperventilation… Quand on maîtrise l’exercice en position couchée, on fait la même chose debout puis à quatre pattes, encore plus difficile car il faut alors lutter contre l’apesanteur. Pas si compliqué finalement…
Merci à Sarah Abdoulhoussen, kinésithérapeute et professeur de cours d’abdos hypopressifs, et à Fanny Vangeel, kinésithérapeute, coach sportif et dirigeante, du centre Be Well à Uccle
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