Une femme sur 3 et 1 homme sur 5 âgés de plus de 50 ans seront victimes d’une fracture liée à l’ostéoporose dans leur vie. Quelque 60.000 Belges sont touchés par cette fragilité des os, souvent diagnostiquée beaucoup trop tard.
L’ostéoporose est devenue un véritable problème de santé publique en Belgique. Une femme belge ménopausée sur trois et un homme sur cinq âgés de plus de 50 ans (soit 600.000 Belges) souffrent de cette « maladie des os fragiles », qui se caractérise par une diminution de la densité des os et une micro-architecture perturbée de l’os, engendrant des fractures. Chaque année, on dénombre en Belgique environ 80.000 fractures liées à l’ostéoporose : 14.960 de la hanche, 12.046 de la colonne vertébrale, 12.358 de l’avant-bras et 40.529 des autres parties du corps. Une large majorité de ces patients garde de lourdes séquelles, en particulier au niveau de la mobilité et de l’indépendance, alors que 20% d’entre eux en décèdent.
La ménopause est un moment critique pour les femmes parce que leur taux d’oestrogènes chute, or il s’agit d’une hormone essentielle au maintien de l’équilibre entre dégradation et reconstruction osseuses. Cette baisse d’oestrogènes entraîne une fragilisation des os.
L’ostéoporose a un coût de 606 millions d’euros par an en Belgique. En dépit des progrès dans le diagnostic, l’évaluation et les traitements efficaces, l’ostéoporose reste sous-diagnostiquée et sous-traitée. En Belgique, pas moins de 8 femmes sur 10 ne bénéficient pas d’un traitement adapté dans l’année qui suit la fracture liée à l’ostéoporose. Les hommes ont également des fractures dues à l’ostéoporose, mais en général 10 ans plus tard que les femmes.
L’ostéoporose est dite « silencieuse » car elle est asymptomatique et indolore. Pendant des années, les os peuvent se fragiliser lentement et silencieusement, et ce, sans émettre aucun signe avant-coureur. Non traitée, l’ostéoporose évolue de façon indolore jusqu’à ce qu’elle se manifeste par une fracture, soit à un stade déjà avancé de la maladie.
D’ici 2050, on estime que l’incidence mondiale des fractures de la hanche devrait augmenter de 310% chez les hommes et 240% chez les femmes par rapport à l’année 1990. D’où l’importance de dépister à temps l’ostéoporose, avant la survenue de la première fracture.
Pour cette raison, un test rapide approuvé par l’IOF (International Osteoporosis Foundation) a été mis au point. Il prend quelques minutes sur le site http://osteoporosenews.be. Il ne reste ensuite qu’à le montrer à son médecin.