traitement hormonal ménopause

Pour ou contre le THS lors de la ménopause ?

Bien qu’il s’agisse d’un phénomène normal qui fera – tôt ou tard – partie de la vie de toutes les femmes, la ménopause pose de nombreux questionnements. En effet, cette période signe un changement, plus ou moins brutal, tant sur le plan physiologique (avec des manifestations souvent pénibles telles que des troubles du sommeil, les fameuses « vapeurs », des sautes d’humeur, une baisse de libido, etc) que sur le plan émotionnel. Le THS est-il une solution qui nous convient à toutes ? Quels sont les bénéfices du traitement hormonal substitutif mais aussi ses risques ? Faut il le commencer dés les premiers signes de la periménopause ? Quelles sont les alternatives ? Le Docteur Aghayan, gynécologue à la Bruxelles Ménopause Clinique nous apporte des réponses…

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Comment le THS améliore-t-il la vie d’une femme ménopausée ?

La ménopause est vécue de façon harmonieuse par certaines femmes, par contre pour d’autres, il s’agit d’une étape vraiment pénible. Le traitement hormonal contribue au bien-être de ces femmes en les soulageant de leurs plaintes.

Un traitement hormonal substitutif s’applique-t-il à toutes les femmes ?

A une grande majorité, mais la décision doit être prise après discussion entre la patiente et son médecin en tenant compte de ses antécédents médicaux personnels et familiaux. D’autre part, il faut toujours tenir compte du souhait de la patiente : certaines préfèrent se tourner vers les méthodes dites naturelles, dans un premier temps en tout cas.

Doit-on commencer dès les premiers signes ou plus tard ?

Le traitement doit être instaurer dans les premières années de l’installation de la ménopause. La définition de la ménopause est l’arrêt des règles, on parle donc de ménopause après un an d’aménorrhée ( absence de règles). Il faut savoir que le THS permet la prévention cardiovasculaire  ainsi que celle de certaines formes de démences séniles uniquement s’il est instauré durant les premières années de la ménopause, c’est-à-dire celles consécutives à l’année d’aménorrhée. Si commencé trop tardivement, non seulement le THS n’a plus ces effets bénéfiques cardiovasculaires et neurologiques mais à l’inverse il peut avoir des effets délétères !

Quelles sont les contre-indications ?

Il est évidemment difficile de citer une liste complète mais les principales sont les antécédents personnels de cancer du sein évidemment et certains autres cancers gynécologiques (pas tous), d’un syndrome métabolique mal équilibré, de thromboses, les patientes à risque de thrombophlébites … L’évaluation des contre-indications doit être faite par le médecin après une anamnèse complète. Les traitements sont très personnalisés et réévalués annuellement.

Quels sont les bénéfices et les risques du THS ?

Soulager des plaintes liées à la ménopause telles que les bouffées de chaleur, insomnies, troubles de l’humeur, sècheresse vaginale et cutanée, baisse de libido, arthralgies, troubles de la mémoire et de la concentration … mais il y a aussi d’autres effets bénéfiques sur le plan cardiovasculaire, neurologique et contre l’ostéoporose.

Si la patiente est bien ciblée après l’anamnèse, il n’y a pas de risques. Sinon elle encoure surtout des risques thrombo-emboliques.

En tant que femme, comme en tant que médecin, êtes-vous pour le traitement hormonal substitutif ?

Bien prescrit, il ne peut qu’apporter que du bien-être à la femme qui reste très active de nos jours durant les 30 années qu’elle va passer en moyenne en ménopause !

 Quelles sont les alternatives au THS ?

Les compléments alimentaires sont des alternatives valables mais aucun n’offre tous les avantages du THS…


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