Une grossesse tardive, est-ce encore tabou?

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Fertility Trip

Certaines femmes n’hésitent pas à contourner la règlementation belge sur la fécondation in vitro en se rendant à l’étranger. « Des pays organisent des ‘fertility trips’, le plus proche de chez nous étant l’Espagne. La qualité des soins y est bonne, les gens qui y professent ont un bon niveau, mais pour des raisons de marketing et vu le coût financier, n’hésitent pas à implanter deux embryons souvent issus de dons d’ovules à des femmes de plus de 50 ans, or une grossesse gémellaire à cet âge-là pose question au niveau médical et éthique. Ces patientes arrivent ensuite chez nous pour le suivi de leur grossesse. J’ai eu deux femmes enceintes de jumeaux de plus de 50 ans sur les cinq dernières années. Ce n’est pas un record car on relève dans les articles médicaux des grossesses chez des patientes américaines de 60 ans. Il y a même le cas d’une Indienne de 67 ans… Cela m’interpelle de voir que des médecins censés œuvrer pour la santé tombent dans ces dérives ».

Pour ces grossesses à haut risque, la surveillance médicale est intensifiée. « Ces femmes viennent en consultation toutes les semaines pendant les 2 ou 3 derniers mois et elles ont droit à beaucoup d’échographies. Elles sont souvent très touchantes : elles ont un tel désir de grossesse qu’elles font tout ce qu’elles peuvent pour que cela se passe bien et ont un confort matériel qui leur permet de déléguer les tâches ménagères pour se concentrer sur leur santé. Elles suivent mes conseils à la lettre, contrairement aux jeunes filles de 15 ans qui sont souvent dans le déni, continuent à sortir, boire de l’alcool et fumer ».


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