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C’est décidé, j’arrête de ruminer !

La vie n’est pas un long chemin tranquille. Et chacun réagit à sa façon aux soucis qui l’entrave… Pour certains, il reste difficile de les surmonter, au point de les ruminer en permanence. Avec un risque de dépression ou de troubles cardiovasculaires. Quelles solutions adopter pour rompre ce cercle infernal ? Quand faut-il consulter ?

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Force est de constater que la crise sanitaire subie depuis plus d’un an n’est pas de nature à alimenter un climat serein. D’autant qu’elle s’accompagne de dégâts collatéraux non moins délétères, comme le décès d’un proche, des ennuis financiers, un divorce… Face au stress, aux échecs et à l’angoisse du lendemain, nombreux sont les esprits qui manquent de résilience et ruminent en permanence. Avec l’effet toxique que cela peut amener sur leur vie de famille ou professionnelle. Êtes-vous semblable à Ernest Hemingway quand il déclarait : « ma vie a tendance à se dérober quand je suis éveillé » ? Si oui, il est temps d’agir. Pour limiter l’emprise de vos idées noires et retrouver un petit coin de ciel bleu dans la tête.

Que faire pour arrêter de ruminer ?  

Il existe quantité de sites et de livres qui permettent à la personne émotionnellement à la dérive de retrouver le rivage de la « normalité ». Le principal conseil qu’ils mettent en avant consiste à retrouver une routine. Avec des tâches précises, effectuées à des heures régulières, au quotidien. S’occuper permet de laisser peu de place aux temps morts, propices à la rumination. Ne pas penser uniquement à soi, à ses problèmes personnels (qui n’en a pas ?) permet de limiter le développement de ces idées noires. Et si vous les mettiez sur papier pour mieux vous en moquer ? Dans son best-seller, Calm (éd. Pygmalion), Michael Acton Smith préconise un autre moyen de lutter contre la rumination : « chaque soir, avant d’aller au lit, pensez à trois choses qui ont rendu votre journée meilleure, aux trois éléments qui vous ont rendu heureux dans la journée écoulée. » Effet positif garanti.

Parmi les autres solutions prodiguées par les coach en développement personnel, la méditation, le yoga ou le sport constituent d’excellents exutoires à ces sombres idées.

Des idées noires à la dépression : un pas vite franchi  

Une tendance à la rumination peut avoir des effets collatéraux sur la vie sociale. Avec un entourage qui peut nier la pathologie ou en prendre ombrage. Au risque d’aggraver la situation et de mener à des symptômes qui dépassent la déprime pour déboucher sur les voies de la dépression. Nettement plus compliquée à gérer seul. Voire impossible. Et là, que faire ?

Agir, se faire aider

Quand la rumination persiste, durant des semaines voire des mois entiers, il est temps de se faire aider. Et le rôle du médecin de famille s’avère capital. Une thérapie médicamenteuse peut être envisagée pour ramener le patient sur les rails. « Après le premier confinement, je suis tombée dans un état de fatigue extrême, incapable de me projeter et de réaliser les actions du quotidien. Comme une forme de léthargie. Un soir, j’ai appelé les urgences. Je n’en pouvais plus. Et je suis restée à l’hôpital plusieurs semaines, en section psychiatrie, avant de rejoindre un hôpital spécialisé » raconte Elodie, 62 ans. Une femme habituellement très active et impliquée dans diverses associations. Fort heureusement, la psychiatrie n’est heureusement plus un sujet tabou aujourd’hui. Les malades, ceux qui sentent ne pas pouvoir s’en sortir seuls, n’hésitent plus à franchir les portes d’un cabinet médical ou d’un établissement psychiatrique. « Après tout, qui peut être certain d’être à l’abri d’une dépression ? Nul ne peut savoir ce que la vie peut nous réserver » déclare Catherine Dame, psychiatre à Leuze.

Les soucis de santé mentale, prochaine vague annoncée 

La rumination et les possibles complications comme la dépression constituent l’un des facteurs liés à la pandémie de Covid. Qui a provoqué un isolement certain des personnes les plus fragiles d’un point de vue psychologique. Qui n’a pas dans son entourage quelqu’un qui a eu ou a besoin d’un soutien pour surmonter ses angoisses. Peut-on pour autant craindre une vague de nouveaux patients pour le secteur psychiatrique ? La réponse se révèle affirmative. Sans pour autant pouvoir en quantifier l’importance. Il n’empêche que « tout semble indiquer, tant au niveau des admissions que des consultations que les symptômes de dépression ou tout simplement de mal-être vont durer, voire s’intensifier.» souligne Sébastien Myle, infirmier en chef au sein d’un pavillon de l’Hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu à Leuze en Hainaut.

Des applis pour booster son moral

Omniprésentes, les applis peuvent également constituer une aide précieuse pour lutter contre les idées noires. Comme Happify. Gratuite et facile à télécharger. Une appli qui propose 60 programmes destinés à raviver le sentiment de bonheur au quotidien. Dont plusieurs destinés à lutter contre les pensées négatives. Des programmes payants plus complets sont également proposés.

Autre application conseillée, Calm, récompensée en 2017 et 2018 par le prix de l’appli de l’année par Apple. Basée sur une amélioration de l’humeur par la gestion du stress et des angoisses ainsi que par celle du sommeil. Dont on connaît l’importance sur un bon mental. Une appli gratuite, esthétiquement apaisante, aux nombreux conseils de méditation, de relaxation et de trucs pour mieux dormir. En prime, il est possible de la personnaliser après un petit entretien en ligne .


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