Pourquoi la quête du bonheur rend-elle malheureux ?

« Il est où le bonheur… il est où ? » chante Christophe Maé. La quête du bonheur est un phénomène courant qui touche tout le monde à un moment de son existence. Et pourtant, c’est précisément cette quête (incessante ?) du bonheur qui vous rend malheureux…

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Une vision différente 

Difficile de qualifier ce que représente réellement le bonheur ? C’est avant tout personnel et propre à chacun. Un simple dîner entre amis, une nouvelle paire de chaussures, un bon verre de vin ou encore la présence d’un être cher à ses côtés… Le bonheur est une idée vaste, aléatoire et qui apparaît sous diverses formes ou visages.

Cependant, le bonheur ne dure qu’un temps et se volatilise parfois aussi vite qu’il est apparu. C’est pourquoi, sans même nous en rendre compte, nous sommes constamment à la poursuite du bonheur. Et c’est précisément à cet instant que nous devenons malheureux. Lorsqu’il disparait et que nous devons à nouveau partir à sa recherche pour espérer qu’il apparaisse sous une nouvelle forme…

Effet inverse

Le psychologue Brock Bastian (université des sciences psychologiques de Melbourne) décrit ce phénomène de quête du bonheur comme l’arrivée irréversible de l’effet inverse. En effet, à force de le poursuivre éternellement et sans relâche, le bonheur parait comme inaccessible et provoque un sentiment d’impuissance et de tristesse chez la personne concernée. Dès lors, lorsque vous voulez à tout prix atteindre le bonheur, vous avez en réalité peur de l’échec qui s’en suit… Naissent alors des pensées négatives, des doutes, et autres sentiments néfastes. De nombreuses études démontrent que cela influe directement sur la manière dont les gens gèrent leurs émotions au quotidien. 

Une expérience intéressante

Pour arriver à un tel résultat, le psychologue a mis en place une expérience testée sur des publics distincts. Tout d’abord, un groupe d’étudiants australiens a été invité à résoudre 35 anagrammes en trois minutes. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que 15 anagrammes étaient insolubles. Les 39 premiers étudiants ont terminé le travail dans une salle avec des affiches, des notes et des livres de motivation. Un autre groupe de 39 étudiants a fait cela dans une pièce neutre. En outre, ils ne sont pas encouragés par les attributs visuels ou autres: un troisième groupe de 38 étudiants effectue une tâche réalisable dans une pièce similaire à la première. Une fois l’exercice terminé, le psychologue et son équipe leur a demandé ce qui leur traversait l’esprit. Et il s’est avéré que les étudiants qui ont effectué la tâche insoluble étaient les plus susceptibles de revenir à leur tâche ratée…Une expérience qui en dit long sur la complexité de la psychologie humaine.

Vivre sans trop penser

Faire pression sur son moral pour se convaincre d’être heureux n’aide en rien son psychique dans sa réelle quête du bonheur… Que du contraire ! Se persuader d’être heureux génère généralement un profond sentiment de mal-être et l’esprit comprend qu’il se ment à lui-même, chose qui vous rend d’autant plus malheureux. Les réseaux sociaux semblent également y trouver leurs parts de responsabilité. Quand vous observez les gens qui vous entourent, vous pensez qu’ils sont heureux en permanence. Et cela vous rend aussi malheureux parce que vous jalousez une situation idéale qui n’existe chez personne…

En d’autres mots, être malheureux de temps en temps c’est tout à fait normal et cela fait même partie du processus pour être heureux. C’est bien connu : on ne connait pas de bonheur sans malheur…

Pour être réellement épanoui, il faut arrêter de se concentrer sur le sujet en question. Laissez-vous vivre !

La vraie recette du bonheur n’est pas universelle. Elle est en vous, et c’est à vous de la découvrir.

Vous êtes impatient(e) ? Pourquoi ne pas vous lancer dans la lecture d’ouvrages sur le développement personnel ?


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