Nos conseils santé pour partir en vacances sereinement

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Fuyez les moustiques

La malaria est la plus importante des maladies tropicales dans les zones d’endémie, elle est la première cause de décès d’origine infectieuse chez les voyageurs. Elle est transmise par un moustique anophèle qui ne pique qu’entre le coucher et le lever du soleil. Comment éviter le paludisme ? « Avant tout par la prise d’un médicament préventif efficace adapté à l’âge, à l’état de santé du voyageur et à la nature du risque dans les régions visitées et lors de chaque voyage ! C’est un mythe que de se croire protégé à vie lorsque l’on a passé plusieurs années dans un pays endémique », relève le Dr Luyasu de la Travel and Vaccine Clinic au CHU Saint-Pierre.

Aucun médicament n’est préventif à 100 %, il sera toujours associé à des mesures mécaniques :

-le soir, portez des vêtements clairs couvrant le plus possible les bras et les jambes. Ces vêtements doivent être suffisamment épais, car les moustiques peuvent piquer au travers de vêtements légers ;

-placez des moustiquaires aux fenêtres et fermez hermétiquement les ouvertures autour des bouches d’air conditionné ;

-dormez sous une moustiquaire imprégnée de perméthrine ou de deltaméthrine, elle tue les moustiques dès le contact avant même la piqûre. Et veillez à climatiser la chambre à coucher, la fraîcheur sidère le moustique, mais ne le tue pas ;

-enduisez toutes les 4 à 6 heures les parties découvertes du corps avec un produit répulsif (DEET, icaridine, IR3535, citriodiol). Seuls ces produits sont recommandés. Si les huiles essentielles de citronnelle, d’eucalyptus et de géranium sont connues pour faire fuir les insectes, leur efficacité est insuffisante sur ce type de moustique, de même que les bracelets anti-moustiques ou la vitamine B1.

 » Toute fièvre suspecte lors d’un retour de séjour dans un pays tropical doit vous obliger à une consultation médicale afin de pouvoir rechercher un éventuel paludisme et installer très rapidement le traitement adapté », insiste le Dr Luyasu ».

Zika, dengue, Ebola, chikungunya : de nouvelles menaces venues des tropiques

Depuis plus de dix ans, les épidémies de Zika, de dengue, de chikungunya et d’Ebola dominent l’actualité et sapent la réputation des plus belles destinations du monde. Ces différentes maladies contre lesquelles il n’existe pas de vaccination sont dues à des piqûres de moustiques, de vrais tueurs en série ! La seule prévention est de se protéger des moustiques jour et nuit ! En effet, la dengue et le chikungunya touchent beaucoup l’Amérique latine, l’Asie et, dans une moindre mesure, l’Afrique. Ces virus sont transportés par le moustique-tigre (Aedes) qui pique en journée. Ils peuvent provoquer des symptômes pseudo-grippaux, des éruptions cutanées ainsi que des douleurs musculaires et articulaires. L’année 2015 a été marquée par Zika. Ce virus, qui porte le nom de la forêt ougandaise où il a été identifié pour la première fois en 1947, est responsable d’une épidémie touchant les pays d’Amérique latine (Brésil, Mexique…), les îles du Pacifique et les Caraïbes. Si les symptômes de Zika passent dans 70 % des cas inaperçus dans la population, les femmes enceintes doivent être étroitement surveillées en raison d’un risque de transmission mère-enfant. Des cas de malformations congénitales et de microcéphalie (anomalie de développement du crâne et du cerveau) ont été rapportés.

« Nous conseillons aux femmes enceintes, à leur partenaire et aux couples qui ont un désir de grossesse et qui doivent se rendre dans une zone où le virus Zika est présent, de reporter leur voyage ou, en cas d’obligation de voyager, de bien se protéger contre les piqûres de moustiques pendant la journée », insiste le Dr Ula Maniewski.


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