Un aperçu de la médecine de demain !
L’application de l’IA et de ses capacités d’analyse au domaine médical est un sujet particulièrement d’actualité. Google, Dell, Apple ou encore IBM y investissent d’énormes moyens. Watson est utilisé dans certains hôpitaux américains comme plateforme d’aide au diagnostic. En comparant le dossier médical du patient, ses symptômes et l’énorme littérature médicale qu’il a intégré, Watson est capable de proposer un diagnostic. Il a déjà fait ses preuves en matière d’oncologie : une vingtaine d’hôpitaux américains utilisent déjà ses services. Au Japon aussi, une patiente souffrant d’une leucémie qui ne répondait pas au traitement s’est vue proposer par ses médecins l’aide de l’intelligence artificielle Watson afin de comparer l’information génétique de la patiente à 20 millions d’études oncologiques. Le système a alors rapidement diagnostiqué un autre type de leucémie, et recommandé un autre traitement, qui s’est révélé beaucoup plus efficace. Une intelligence artificielle tout droit sortie des ordinateurs du géant Google, à Mountain View en Californie, vient de démontrer sa capacité à détecter les rétinopathies diabétiques et des œdèmes maculaires diabétiques.
« Les résultats sont encourageants pour de nombreuses maladies ! Dans un tout proche avenir, ce type de coopération entre médecins et système d’intelligence artificielle devrait se développer de manière exponentielle pour le bénéfice de tous ».
« Avant 2035, plus aucun diagnostic médical ne pourra être fait sans système expert. Il y aura un million de fois plus de données dans un dossier médical qu’aujourd’hui. Des objets connectés, vont produire des milliers puis des milliards d’informations chaque jour pour chaque patient. Cette révolution est le fruit du développement de la génomique, des neurosciences et des objets connectés ».
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La transformation ne se fera pas en un coup de baguette magique
Se soigner grâce à l’intelligence artificielle et imaginer que l’humain ne peut pas tout interpelle ! Certains professionnels des soins de santé pensent qu’ils sont omniscients. Mais aujourd’hui, ce n’est plus vrai. Les connaissances qu’ils stockaient autrefois dans leur tête et qui se trouvaient dans des bibliothèques sont aujourd’hui disponibles partout et pour tout le monde. Faut-il se résoudre à ce que la machine remplace aussi les radiologues et les médecins ? Non, non et non, refuse Laurent Alexandre, il faut « éduquer nos enfants, nos cerveaux biologiques pour leur permettre d’être le plus complémentaires possible de l’IA, seule manière de nous rendre indispensables ».
« L’objectif est de guider les médecins dans leurs options thérapeutiques en leur fournissant des données supplémentaires basées sur des données qu’il serait trop long, pour un individu, de consulter en totalité. N’ayons pas peur des mots : les perspectives ouvertes par l’intelligence artificielle sont révolutionnaires et vont changer la prise en charge de la maladie ».
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Développer les garde-fous en même temps que l’intelligence artificielle
Il existe désormais un large consensus selon lequel les recherches sur l’intelligence artificielle avancent à un rythme soutenu et que leur impact sur la société va probablement aller en augmentant. Mais ses dangers ou plus exactement ses conséquences ne doivent pas être ignorés. Etant donné le grand potentiel de l’intelligence artificielle, il est important d’étudier comment la société peut profiter de ses bienfaits, mais aussi comment éviter ses pièges, il est urgent que nos autorités s’interrogent sur l’impact économique de l’IA.
« L’intelligence artificielle (IA) n’est pas de la science-fiction. Elle s’apprête cependant à révolutionner la médecine ! Dans dix ans, l’avis d’un ordinateur sera plus sûr que celui d’un radiologue » conclut Laurent Alexandre.
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