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Comment reconnaître les symptômes de la préménopause ?

La ménopause n’arrive pas du jour au lendemain. Redoutée par la grande majorité des femmes, elle s’accompagne de signes annonciateurs qui surviennent en moyenne entre 42 et 52 ans, et peuvent durer plusieurs mois, voire quelques années. Mais quels sont-ils ?

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Un « chamboulement » hormonal

52 ans, c’est l’âge moyen de la ménopause. Mais avant la disparition complète et définitive des règles, nos hormones jouent au yo-yo pendant une période charnière. Fatigue, stress, prise de poids : la préménopause se traduit par une période d’instabilité qui s’avère parfois plus inconfortable que la ménopause elle-même.

Comment reconnaître les symptômes de la préménopause ?

1er signe (et le plus évocateur) : les cycles deviennent irréguliers. Ils commencent en général par raccourcir (en passant par exemple de 28 jours à 25 jours); puis ils s’allongent au fur et à mesure que la ménopause se rapproche, avec des périodes sans règles pouvant s’étirer jusqu’à plusieurs mois.

2ème signe : En plus d’être irrégulières, les règles s’accompagnent souvent d’un retour du syndrôme prémenstruel ou d’une accentuation de ses symptômes : seins tendus et douloureux, ballonnements, gonflement des jambes et du visage, fatigue, irritabilité,…

3ème signe : La progestérone exerçant un effet calmant, sa disparition tend à diminuer la résistance au stress.  Les fluctuations hormonales marquent alors souvent une période de nervosité et/ou d’émotivité en « montagnes russes » qui peuvent aussi retentir sur le sommeil (ce qui n’arrange en rien notre humeur!). Dans de rares cas, certaines femmes ressentent les mêmes symptômes qu’une dépression post partum.

Des troubles gynécologiques peuvent aussi apparaître. Généralement les règles deviennent plus abondantes, au point d’occasionner parfois fatigue ou anémie. D’autant plus que des saignements intempestifs peuvent se manifester car la muqueuse utérine épaissit. De la même façon, des polypes ou des fibromes peuvent provoquer des « boules au sein ». Bénins dans la plupart des cas, ne paniquez pas et parlez-en à votre gynécologue !

D’autres symptômes de la préménopause, moins connus, peuvent également apparaître : 

  • Des bleus : Christiane Northrup, auteure de « La Sagesse de la Ménopause » note que la préménopause n’est pas si différente de la période de l’adolescence où votre corps change au point de devenir une toute nouvelle personne. Même si vous ne grandissez pas et que votre équilibre n’est pas affecté en ce sens, vous pourriez tout de même développer certaines maladresses causées par tous ces changements. Cette transition hormonale peut également rendre la peau plus fine et donc la rendre plus sensible aux ecchymoses.
  • Les yeux secs : la sécheresse dans les yeux et un changement dans la qualité de votre vision peuvent aussi être des symptômes de préménopause.
  • Distraction et perte de mémoire : Vous cherchez votre téléphone alors qu’il est dans votre main ?  L’excès d’oestrogène est transformé en hormone de stress et peut affecter la zone de la mémoire dans le cerveau.
  • La larme facile : Les changements d’humeurs soudains sont probablement le symptôme le plus connu des changements de vie importants. Au lieu de vous blâmer, essayez plutôt de comprendre la véritable raison qui sous-tend votre réaction.
  • Une prise de poids localisée autour du ventre : En vieillissant, les femmes ont tendance à voir un gain de poids comme étant une trahison de leur corps… Il faudrait pourtant le voir comme étant une faveur que votre corps vous fait, suggère le Dr Northrup. « Votre corps vous aide à remettre de l’ordre dans vos habitudes de vie. Comme s’il vous disait qu’il n’allait plus vous laisser vous en sortir aussi facilement si vous le maltraitez. »
  • L’acné : Le déséquilibre hormonal peut occasionner des problèmes d’acné… Mais pas comme à 14-15 ans, heureusement !
  • La peau plus sèche : À mesure que votre taux de progestérone baisse, le collagène de la peau sera plus fragile et celle-ci aura tendance à s’assécher. Plus votre peau est pâle, plus vous serez concernée par ce phénomène.
  • L’insomnie : Les troubles du sommeil font partie des effets secondaires majeurs de l’absence d’ovulation.

Bien vivre sa préménopause

Autant dire que la préménopause peut vite devenir anxiogène dés la quarantaine. Mais il est essentiel de dédramatiser car nous ne sommes pas toutes égales face à ce « chamboulement hormonal ». Si 12% d’entre nous souffriront de bouffées de chaleurs, sécheresse vaginale, baisse de libido, et autres désagréments, certaines remarqueront à peine qu’elles passent un cap. Question de chance ? Ou de préparation. S’ il existe plusieurs solutions sur-mesure pour soulager les symptômes de la préménopause et apprivoiser ce changement avec sérénité, « nos appréhensions et nos croyances à propos du vieillissement ont un impact plus grand que le réel processus de prendre de l’âge ! » souligne le Dr Northrup.

Enfin, certaines femmes peuvent vivre une sorte de crise existentielle à la préménopause. « Il pourrait s’agir d’une bonne occasion pour (re)prendre votre vie en main.  » rassure le Dr Northrup. « Arrêtez vous une minute… afin de bien identifier vos rêves et vos aspirations après plusieurs années à prendre soin de votre famille ! Donnez-vous la permission de vous arrêter et de réfléchir à ce que vous voulez vraiment. Cela pourrait être  le début d’un magnifique nouveau chapitre qui commence ! ».

C’est grave docteur ?

Que vous ressentiez un peu, beaucoup, ou pas du tout les signes énoncés, seul un bilan sanguin et un dosage hormonal pourra venir confirmer que vous entrez en ménopause. Ce bilan biologique comporte plusieurs objectifs : en plus de confirmer le diagnostic, il vérifie les facteurs de risques de maladie cardiovasculaire associés. Dans l’éventualité d’une prescription d’un traitement hormonal substitutif, un frottis et une mammographie sont également indiqués.

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