dépendance affective

Comment faire la différence entre l’amour et la dépendance affective ?

C’est une question qui peut paraître dénuée de sens pour certains, compliquée pour d’autres. La dépendance affective peut fortement ressembler à de l’amour, mais certains signes ne trompent pas. Comment la reconnaître et comment la surmonter ?

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Qu’est-ce que la dépendance affective ?

Vouloir partager des choses avec son partenaire, passer du temps avec lui, est tout à fait normal. Ce qui ne l’est pas, c’est quand notre bonheur dépend de ce dernier, que tout tourne autour de cette personne. Vivre à travers l’autre.

Les dépendants affectifs ont besoin de l’approbation de leur partenaire pour tout, ils vont tout faire pour leur faire plaisir, pour être aimé. Ils vont planifier leur journée en fonction de lui. Pourquoi ? Ils ont une peur bleue de l’abandon, peur que leur compagnon ne les quitte. Ils manquent également de confiance en eux. Le problème, c’est que la personne dépendante affective peut vite rendre la relation amoureuse toxique à cause de cette peur. Même si les choses vont mal dans le couple, elle fera tout pour garder cette personne tant cette peur de la solitude est grande.

Le dépendant affectif va donc avoir tendance à s’enfermer dans la relation, être très jaloux et avoir besoin d’être en contact permanent avec sa moitié. Si le partenaire part avec des amis, le fait de s’imaginer qu’il s’amuse sans lui est une torture. Ce qui peut évidemment vite poser problème au partenaire.

Quelques exemples concrets pour savoir si on est victime de dépendance affective :

1) si notre partenaire nous parle moins que d’habitude, utilise un ton un peu différent ou est de mauvaise humeur, nous allons passer une très mauvaise journée. Notre bonheur, notre humeur, tout dépend de cette personne.

2) Lors d’un conflit, on va spontanément se dire que c’est de notre faute, que c’est nous le responsable. C’est à nous de tout faire pour que la relation se passe bien.

D’où vient la dépendance affective ?  

Elle vient très souvent d’une blessure de l’enfance. Cela vient généralement d’une blessure de l’abandon liée à un parent qui ne donnait pas assez d’attention et d’affection, qui délaissait l’enfant. L’enfant a aussi parfois été responsabilisé trop tôt (« ne fais pas de bruit, tu vas réveiller ton frère », « Pas maintenant, papa est fatigué »,…). Ils grandissent en pensant devoir mériter l’amour de quelqu’un, qu’il faut être discret. Ils font passer les autres avant eux-mêmes. Au final, ils sont en demande permanente d’affection et de reconnaissance. 

Comment faire la différence entre l’amour et la dépendance affective ?

En plus de tous les symptômes décrits plus hauts, on va reconnaître la dépendance affective au fait que l’on ne soit jamais satisfait de ce que notre partenaire nous offre, malgré tous les efforts qu’il pourrait fournir. Tout simplement parce que ce ne sera jamais équivalent à ce que l’on donne. On est dans l’incapacité de prendre des décisions seul, on est jaloux dans l’excessif et s’imaginer sans son partenaire provoque une douleur extrême. Si rupture il y a, l’anxiété et la dépression font leur apparition.

Comment la surmonter ?

La première étape est de se rendre compte que l’on est dépendant affectif, ce qui n’est pas toujours facile. Une fois notre état accepté, il faut faire un travail de développement personnel et éventuellement une psychothérapie pour vaincre les blessures de l’enfance.

Le but est de développer la confiance en soi, de d’abord s’aimer avant de pouvoir vivre une relation amoureuse saine. Savoir rester seul va déjà beaucoup aider. Par exemple, prendre régulièrement du temps pour soi dans la relation amoureuse est un premier exercice : se consacrer à une passion une fois par semaine, voir des amis. On préconise également d’aller quelque part seul pour dépasser ses limites : au restaurant, au cinéma, etc.

Voici une vidéo qui décrit bien l’idée :

Cela sera un long travail sur l’estime de soi, de changement de vision sur les relations amoureuses (oui, on mérite l’amour sans rien faire), mais cela en vaut la peine.


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