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Se mettre au sport à 50 ans ? Ils l’ont fait !

«La cinquantaine est le moment où l’on voit ses capacités aérobies et son endurance décliner, sa masse musculaire se modifier, ses articulations se fragiliser », explique le Pr Hervé Douard, cardiologue responsable de l’unité sport santé au CHU de Bordeaux. Pour y remédier, rien de tel que la pratique d’une activité physique qui donne la banane !

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Après avoir invoqué toutes les excuses possibles et inimaginables pour ne pas aller à la gym… A la mi-temps de leur vie, ils se sont découvert une soudaine passion pour un sport. Anne, Pierre, et Françoise, nous parlent de leur nouveau dada qui leur fait du bien à tous les niveaux. Attention, c’est contagieux paraît-il !

Le vélo électrique, c’est bien plus qu’une mode…

« … C’est que du plaisir! », claironne Pierre, 60 ans. Parce que son métier de restaurateur lui confère des horaires aussi décalés qu’hachés et imprévisibles, pas facile de trouver des partenaires pour taper la balle ou suivre assidûment des cours collectifs tels qu’ils soient. Alors, il a décidé de se mettre en selle à son rythme et quand le temps le permet ! Il a donc suivi la nouvelle mouvance en optant pour un vélo électrique. « Aujourd’hui, un vélo sur deux vendu en Belgique, est un vélo à assistance électrique. Il est vrai qu’à partir de certain âge, faire du sport, bouger ne fait que du bien. Je joue bien une fois par semaine au golf, mais ayant troqué mon vélo classique par un vélo dernier cri à assistance, j’ai découvert un nouveau plaisir. Le plaisir de bouger, en couple, dès le premier petit rayon de soleil pour une balade qui dorénavant ne doit plus être limitée en kilomètres. En effet, l’assistance permet de faire du sport en douceur et des petits périples qui peuvent atteindre 40 km sans souffrir dans les côtes du Brabant Wallon. Un réel plaisir ! Aujourd’hui, je ne prends presque plus jamais ma voiture pour aller rendre visite à mes petits-enfants ou aller manger un petit bout à midi… ».

Courir pour se dépasser

« Après mon divorce, j’ai eu un gros coup de blues ! J’avais l’impression d’avoir pris 10 ans, de m’encroûter seule dans mon canapé à manger des « crasses »… Mes grands ados n’étaient plus qu’une semaine sur deux à la maison. J’ai commencé à attraper du ventre, à me laisser aller. Alors j’ai ressenti un besoin pressant de sortir, d’aller courir dans les bois, pour me défouler, vider ma tête et fuir les idées noires… » confie Françoise, 51 ans. « C’est rapidement devenu une nécessité. Presqu’une addiction. Je retrouvais peu à peu le sourire, ma silhouette aussi. Aujourd’hui, je suis bien dans ma peau et dans ma tête. Je vais courir 3 à 4 fois par semaine. Et ma fille m’accompagne de plus en plus souvent. J’adore ces moments à deux, c’est un vrai moment de partage, de dépassement de soi et de bien-être. »

Le golf : soit on déteste, soit on adore !

« Si je ne me trompe pas, je crois que mon intérêt pour le golf remonte au jour où un amie m’en a parlé en des termes qui m’ont semblé très étranges… Elle me disait qu’il lui avait fallu près de 2 ans avant de commencer à s’amuser ! La première réflexion qui m’est venue à l’esprit est qu’il ne m’avait fallu que quelques minutes pour me rendre compte que j’allais aimer monter à cheval lorsque j’ai été mise en selle vers 8 ans. Que skier allait devenir un plaisir, lorsque j’ai glissé prudemment la toute première fois dans une prairie à vaches derrière le manège que je fréquentais. Ainsi donc, lorsque Laurence m’a confié qu’elle n’avait commencé à aimer et s’amuser au golf qu’après 2 ans de practice et de leçons, j’ai rangé cette information qui m’intriguait vraiment dans un petit coin de ma mémoire. Je n’avais alors pas 30 ans et une vie professionnelle très prenante, me laissant peu de temps pour des loisirs aussi chronophages que le golf. Et puis les années se sont écoulées… jusqu’au fameux cap des 50 ans ! Et voilà que ma vie professionnelle a fondamentalement changé. Ajoutez à cela le coup de pouce décisif d’une rencontre. Et ma curiosité, quasi intacte, piquée par mon amie (perdue de vue). Voilà que le désir de tâter la balle est bel et bien présent ! Il n’en faut pas plus pour que j’adhère à une formule de « membre à l’essai » de quelques mois dans un club afin de me forger ma propre opinion. Le verdict ? Du bonheur, du bonheur, que du bonheur. J’ai découvert une activité au grand air, dans des cadres magnifiques, à pratiquer presque tout au long de l’année, avec d’autres passionnés… et pour de nombreuses années encore, c’est certain. Certes il eût mieux valu commencer jeune (c’est l’aspect scores et performance!). Mais « mieux vaut tard que jamais » (c’est l’aspect plaisir et social…. et peut-être santé!). J’ai bien l’intention de rester golfeuse jusqu’à plus de 80 ans. J’adore ! » s’extasie Anne.

Bientôt du sport sur ordonnance ?

La pratique d’un sport à 50 ans fait baisser la tension artérielle, augmente le bon cholestérol, diminue le risque de fracture et de chute, protège les articulations, améliore le souffle et le sommeil, préserve la masse musculaire, facilite la circulation sanguine. Ce qui procure un vrai bénéfice en termes de  prévention des maladies cardio-vasculaires, de l’ostéoporose, du cancer du sein ou du côlon.  un retentissement sur le bien-être et le bien-vivre, une longévité augmentée. D’ailleurs, Benoit Massart, assistant de recherche à l’UCL,  envisage la place de l’activité physique comme « un médicament ». Et il n’est pas le seul… En Belgique, de plus en plus de médecins prescrivent une activité sportive à leurs patients pour lutter contre les maladies chroniques.

Et vous, quel sport vous fera renoncer à la devise churchillienne « No Sport ! » ?

 

 

 


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